À Maurice: accès duty-free, renminbi centre, implantation d’entreprises dans l’empire du Milieu ...

Le mot-clé : ouverture. Depuis ces quarante dernières années, la Chine n’a eu de cesse de s’y appliquer. Avec notamment une idée innovante : la Belt and Road Initiative. Aujourd’hui, cette plateforme de coopération engage pas moins de 80 pays. Dont ceux d’Afrique.

«L’engagement de la Chine se voit partout», témoignent des journalistes du Rwanda, du Kenya ou encore de l’Ouganda. Cet engagement, la Chine ne s’en cache pas. Elle vise encore plus loin.

Fort de son succès économique, l’empire du Milieu se dit prêt à partager ses connaissances avec les pays en voie de développement. «Un nouveau modèle pour une win-win situation», analyse le professeur Zheng, de la Renmin University of China.

Après l’énergie, les télécommunications, la Chine cible désormais la jeunesse africaine. Pour les former et leur donner des perspectives d’emploi leur permettant d’avoir des conditions de vie décentes.

Les industries ciblées sont les services financiers ou encore l’assurance. La Chine entend également ouvrir son marché automobile et de construction de bateaux et d’avions. Le tout dans un environnement beaucoup plus favorable à l’investissement, en s’alignant notamment sur les normes commerciales internes, tout en s’opposant aux monopoles.

La Chine, 1,3 milliard d’habitants. L’Afrique, une population de 1,2 milliard… Le Tigre accentuera son aventure africaine dans l’agriculture, la connectivité, ou encore en accroissant l’importation de ses pays. Au niveau du social, elle entend se lancer dans des projets tels 100 «happy homes», ou encore dans 100 programmes de réduction de pauvreté et de réhabilitation. «La Chine a grandi en étreignant le monde mais le monde en profite aussi», résume le prof Zheng.

<p>Un accord est en préparation dans le cadre d&rsquo;un &laquo;Free Trade Agreement&raquo; avec la Chine durant ce mois. Il est notamment question d&rsquo;un accès duty-free sur le marché chinois pour 8 547 produits dont le poisson surgelé, le rhum les nouilles, les pâtes et montres, entre autres. Certaines taxes seront enlevées immédiatement une fois l&rsquo;accord signé. D&rsquo;autres seront éliminées graduellement, sur cinq à sept ans. Maurice pourra également exporter du sucre en Chine sous une taxe de 15 % pour 50 000 tonnes. Tandis que les télécommunications, la santé, la construction et les services financiers, soit 40 secteurs, seront aussi appelés à se développer sous cette politique d&rsquo;ouverture. D&rsquo;autre part, les Mauriciens pourront également implanter leurs entreprises en Chine en tant qu&rsquo;entités à part entière ou suivant des joint-ventures avec des partenaires chinois.</p>

Lubina Rampersand (de Chine)