Samedi 28 septembre. Deuxième jour de fouilles à Saint-François, Rodrigues. Celles-ci ont été suspendues ce dimanche. Le but : chercher le trésor caché dans le lit d’une rivière asséchée. Pendant une bonne partie de la matinée, l’équipe du Professeur Georges Okelowo-Abungu a creusé au pied de deux gros rochers, formant une cavité où le trésor est supposément caché. C’est également le lieu où celui qui a fait la découverte, Roger de Spéville, a photographié une chimère (NdlR, dans ce cas précis, un véritable crâne de chèvre monté sur un corps en métal brillant, qui pourrait être de l’or jaune) protégeant le coffre contre tout intrus…

Mais, ô rage, ô désespoir, depuis quelques mois cependant, elle n’y est plus. La photo de l’objet était d’ailleurs dans la presse. «J’avais pris la photo en mars dernier. On voyait également un système de poulie, mais après les cyclones qui ont affecté l’île, on ne les voit plus. Il faut explorer le coin», explique ce dernier, avec une certaine crainte.

D’ailleurs, c’est à l’emplacement même où la chimère a été photographiée que les fouilles ont eu lieu, hier. Les indices prélevés sur le site sont toutefois encourageants. Une bille a été récupérée parmi les gravats. Il y a eu également une pierre à feu, souvent présente dans les anciens pistolets. Des pierres entreposées en ordre, par la main de l’homme, ont été retrouvées. Pour Roger de Spéville, tout cela est plutôt bon signe. Il est impatient car depuis le 6 juillet, il a rendu sa découverte publique. Et le site a été par la suite placé sous la responsabilité de l’Assemblée régionale de Rodrigues et de la police.

L’archéologue Georges Okelowo-Abungu est lui aussi optimiste. Pendant la journée de jeudi, son équipe a utilisé un appareil à la pointe de la technologie pour scruter les environs. «C’est pour nous situer avec précision. Cet équipement m’a également permis de savoir où sont les choses intéressantes.» Il n’en dira pas plus. Cependant, certaines personnes croient comprendre que l’appareil a détecté la présence de l’or dans les parages...

Mais jusqu’ici, point d’or. On a retrouvé des ossements dont l’origine est inconnue tout comme des coquilles qui pourraient être celles d’escargots ou de quelque créature marine, l’océan étant cependant assez loin.

Et puis, en attendant quelques personnes proches du découvreur devaient dormir sur le site hier soir. Car «on n’est pas loin de la vérité», chuchote-t-on... Les recherches reprennent demain.