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Hippisme: Simons et Juglall sanctionnés

2 octobre 2019, 12:00

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Hippisme: Simons et Juglall sanctionnés

Les Racing Stewards étaient à pied d’oeuvre hier, mardi 1er octobre, sollicités en pas moins de six occasions. À l’issue des enquêtes, les jockeys Simons et Juglall ont écopé d’amendes tandis que Jeanot Bardottier et Akshay Balloo s’en sont, eux, sortis avec une réprimande.

C’est le jockey de l’écurie Daby qui a ouvert le bal. Contrôlé positif à un produit prohibé lors d’un test inopiné le 21 septembre dernier, Randall Simons s’en est expliqué auprès des commissaires. Le Sud-Africain informa le board qu’il avait régulièrement recours au Zolpidem, un sédatif, la veille d’une journée de course. “It helps me to sleep so as to be more fresh and ready for races.” Il a même produit une ordonnance de son médecin sud-africain pour étayer ses dires. Il a toutefois exprimé sa surprise quant à sa positivité vu que cela n’avait pas été décelé auparavant.

Ayant fourni un nouvel échantillon d’urine négatif vendredi dernier, Randall Simons a été autorisé à rechausser les étriers hier matin au training. Le jockey de Preetam Daby plaida coupable sous la règle 53 A 1 (b), qui stipule que : “Any jockey or rider who, in the opinion of the Racing Stewards or the Administrators, delivers a sample as directed by the Racing Stewards or any person duly delegated by them and which upon analysis is found to contain a prohibited substance, shall commit an offence.” Il devra s’acquitter d’une amende de Rs 30 000 pour cette offense.

Amende également pour Nooresh Juglall, qui a été trouvé coupable sous le règlement 160 A (h). Il a été reproché au Mauricien d’avoir fait un usage abusif de sa cravache alors qu’il était en selle sur Paddingtons Luck (4e course) samedi dernier. Pour avoir infligé sept coups répétitifs à sa monture, le titulaire de l’écurie Rousset devra débourser Rs 5 000. Il sera ici bon de faire ressortir que Juglall avait également été sanctionné sous la même règle une semaine auparavant sur Iditarod Trail (13 coups de cravache consécutifs).

Pour sa défense, le jockey mauricien invoqua le fait que son style «agressif» lui venait de son temps passé à Singapour, où il n’y avait pas de restrictions quant au nombre de coups qu’on pouvait infliger à sa monture. S’il concéda qu’il savait que la limite autorisée en Afrique du Sud était de trois coups de cravache consécutifs, il était cependant dans le flou en ce qui concerne le seuil de tolérance à Maurice.

Julia Keevy, qui était en charge de cette enquête, rappela toutefois au Mauricien que “the whip was for encouraging purposes only”. Juglall se défendit bec et ongles sur le sujet, arguant que son cheval “was gaining ground” après sa manoeuvre. Le jockey n’a cependant pas obtenu gain de cause auprès du board mais il a préféré prendre le parti d’en rire quand on lui a fait comprendre qu’il était sur la bonne voie, ayant réduit de moitié le nombre de coups infligés sur Paddingtons Luck comparativement à Iditarod Trail !

“Genuine error”

Mais l’enquête qui était la plus attendue de la matinée d’hier concernait le handling de Pera Palace dans l’épreuve phare de la 28e journée, une monte qui n’avait pas été au goût de Ricky Maingard. Lors de son intervention dans la chambre des commissaires, l’entraîneur a réaffirmé qu’Akshay Balloo n’avait pas suivi ses instructions dans le sens où il n’avait pas insisté un peu plus pour conserver le lead face à Wavebreaker, l’éventuel vainqueur. Pour Ricky Maingard, il n’y avait rien de “vicious” dans la monte de Balloo mais il estimait que ce dernier avait paniqué quand Pera Palace, un cheval réputé pour être difficile, avait commencé à se montrer ardent. “His intentions were not bad but he made a mistake, a genuine error”, devait-il conclure.

Akshay Balloo accepta qu’il aurait pu insister un peu plus sur la partie initiale, concédant qu’il avait “jumped to plan B too soon”. Mais il expliqua que c’était une situation de 50-50 quand il avait pris sa décision et il ne voulait pas s’engager dans un coupegorge avec Wavebreaker. Avec le recul, il estima qu’il avait peut-être pris la mauvaise décision. Aucune charge ne fut retenue contre lui mais les commissaires ont tenu à lui faire savoir que sa monte avait “come under notice” et qu’il se devait de faire preuve d’un meilleur jugement.

Le jockey mauricien était aussi convoqué pour sa prestation sur Greenflashsunset (3e course). Le “concern” des commissaires portait sur la partie initiale. Ils ont ainsi voulu savoir s’il avait été possible pour le jockey Balloo de courir plus proche du meneur sur les 200 premiers mètres. Le Mauricien expliqua que sa monture était un sujet assez difficile, qui négociait mal les tournants. De ce fait, il s’est employé bien plus à le faire prendre le premier virage correctement.

Ricky Maingard ne trouva rien à redire. Selon lui, Greenflashsunset était “a big problem horse”, à l’aise sur le sable mais très difficile sur le gazon. D’ailleurs, il estima qu’il était peut-être “unfair” de sa part de confier une telle monte à Balloo. Aucune suite n’a été donnée à cette enquête.

Deux autres enquêtes ont été tenues hier. Dans la première, Jeanot Bardottier a été réprimandé par les Racing Stewards (RS) pour une faute commise sur Logan (1re course) samedi dernier, où il a coupé la voie à Space Agent après le passage de la route. “You had stopped this”, lui a rappelé le Chief Stipe Stéphane de Chalain, faisant référence aux anciennes incartades répétées du jockey mauricien.

Par ailleurs, l’entraîneur Shirish Narang ne digère toujours pas la “severe reprimand” qui lui a été servie samedi pour la prestation de Barking Irons, qui avait mené les débats dans la deuxième épreuve samedi dernier. Les RS ont ainsi reproché à l’entraîneur d’avoir changé le racing pattern de ce coursier sans en avoir informé le board. Shirish Narang argua qu’on ne pouvait parler de “change in racing pattern” en ce qui concerne Barking Irons car il avait remporté son unique victoire sudafricaine en faisant la course avec le pas.

Pour Shirish Narang, Barking Irons était plus apte à courir à l’avant sur 1850m que sur 1500m voire 1600m. D’où son incompréhension face à la réprimande qu’il avait reçue. À ce titre, il faut dire que les échanges étaient tendus par moments entre le Chief Stipe et l’entraîneur. Aux dernières nouvelles, Shirish Narang aurait partiellement obtenu gain de cause car il nous revient que la mention “severely reprimanded” sera amendée en une simple réprimande.