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Petit-Sable: Mohun Parsad Bisessur cultivateur traditionnel d’oignons

3 octobre 2019, 20:43

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Petit-Sable: Mohun Parsad Bisessur cultivateur traditionnel d’oignons

L’ail, l’oignon et l’échalote appartiennent à la famille des liliacées. Leurs propriétés et leurs saveurs les ont rendus incontournables en cuisine et pour le bienêtre. Rencontre avec Mohun Parsad Bisessur, planteur d’oignon.

Les légumes varient selon la saison. Et avec octobre, de Deux Frères à Grand-Sable sur la côte Est, est arrivé le temps de récolter les oignons. Déjà, l’odeur de ce légume chatouille les narines. L’on se croirait déjà dans une cuisine. Mais le sol boueux ramène à la réalité.

Dans de vastes étendues de terre, la plupart des planteurs exploitent l’oignon à Petit-Sable. Il fait beau, Mohun Parsad Bisessur peut aujourd’hui poursuivre sa récolte qu’il a commencée au début de ce mois. La veille, des averses l’ont contraint à tout laisser aux champs.

Les bulbes, rappelle-t-il, doivent être récoltés en plein soleil. Car il est impossible de les stocker s’ils sont trempés. «Il y a un procédé de séchage, mais une partie de l’humidité ne pourra pas être enlevée.» nous confie Mohun Parsad Bisessur.

Il a 59 ans et en a passé plus de 48 dans cette plantation. «J’ai commencé quand j’avais à peine 10 ans. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été attiré par cette profession qui est aussi une histoire de famille.» Pour lui, exercer ce métier c’est emboîter le pas de son père et le remplacer dans une certaine mesure.

Comment procéder pour avoir une belle récolte d’oignons ? Il faut de la méthode et de la patience pour cultiver cette plante. C’est simple et difficile à la fois. Deux arpents de sa plantation de légumes sont consacrés à ce condiment. Quatre mois séparent le temps des semences de la récolte.

Le travail de Mohun Parsad Bisessur dans la plantation commence à sept heures pour se terminer à midi. Bien sûr, il faut arroser constamment et veiller à ce que les jeunes pousses ne soient pas victimes de maladies. «C’est un travail qui demande beaucoup de patience. On ne fait pas que planter et récolter.» Aussitôt que les bulbes apparaissent, il faut les arracher et les mettre à sécher au soleil pendant quatre à six jours.

Les propriétaires des champs dorment à peine pendant cette période surtout quand ils font sécher les oignons. Ils doivent être présents dans les champs y compris la nuit, car ils ont quelques fois été victimes de chapardages.

«C’est toujours triste de se rendre au champ pour constater que les efforts de plusieurs mois se sont envolés.»

Justement, à La Chaumière, à l’Ouest, en ce moment, plusieurs femmes dans les champs d’oignons s’affairent avec une paire de ciseaux à enlever la tige séchée du bulbe. Elles travaillent vite, presque avec automatisme. En même temps, elles séparent le mauvais oignon du bon bulbe. «Il ne faut pas vendre les mauvais.»