Publicité
Courts Amendment Bill au Parlement: le PM ne donne aucune garantie
Par
Partager cet article
Courts Amendment Bill au Parlement: le PM ne donne aucune garantie
Une ébauche du Courts Amendment Bill sera transmise à ceux faisant partie de la Commission justice et vérité (CJV). C’est en tout cas ce qu’a promis le Premier ministre (PM), Pravind Jugnauth, à l’issue d’une réunion tenue le mercredi 2 octobre, à son bureau. Rencontre lors de laquelle il s’est entretenu avec deux déposantes, Danielle Tancrel et Halima Suhawon. Selon le PM, l’ébauche se trouverait actuellement entre les mains du chef juge. Toutefois, aucune garantie n’a été donnée aux deux déposantes concernant les modalités entourant la présentation de ce projet de loi au Parlement et à son éventuel vote et sa promulgation future.
Pour Danielle Tancrel, qui, depuis mercredi, ne fait plus partie de l’Association Justice, réparation et restitution, suite à un différend avec le gréviste Clency Harmon (voir plus bas), l’heure est une fois de plus à l’attente. Elle affirme être dans le flou, même après la rencontre avec le Premier ministre. «Il nous a dit que le document se trouve entre les mains du chef juge. Mais ce dernier n’étant pas à Maurice, ce n’est qu’à son retour que l’on aura une copie de ce projet de loi.»
Toutefois, en ce qui concerne la présentation de ce projet de loi au Parlement, c’est une autre paire de manches. «On a demandé au PM si cela sera fait avant la dissolution du Parlement. Mais il a laissé planer le flou.» Cette rencontre s’est faite en présence de l’Attorney General Maneesh Gobin, de la vice Première ministre, Fazila Jeewa-Daureeawoo, du père Grégoire, et du conseiller du PM, Ken Arian. Après son retrait de l’Association Justice, réparation et restitution, Daniele Tancrel précise que «nous allons continuer notre combat. Nous allons faire en sorte que la Land Research and Monitoring Unit fonctionne. De toutes les manières, une fois que cette unité sera mise en place, les responsables vont nous en faire part».
De son côté, Clency Harmon et ses deux cogrévistes, Raoul Périchon et Gervais St Lambert, ont entamé leur septième jour de grève de la faim sur le parvis de l’église Immaculée Conception, à Port-Louis. Pour Clency Harmon, il existe trois listes de ceux qui se disent avoir été dépossédés de leurs terres. D’où la confusion qui régnerait autour de la réparation due, une fois la Land Research and Monitoring Unit mise sur pied.
Trois listes
«Il y a une liste de 42 cas qui a été établie par la Commission Mandary. Puis, il y a une liste qui découle de la CJV. Finalement, le ministère du Logement et des terres en a aussi soumis une. Cette dernière liste contient les noms de personnes qui sont venues déposer devant la Commission justice et vérité pour des sujets tels que des problèmes de logement ou, encore, liés à l’environnement. On a biffé les noms des vrais déposants pour y inscrire les leurs. Maintenant, la question que l’on se pose est de savoir quelle sera la liste qui sera prise en considération dans notre affaire!»
Il souligne que c’est l’une des raisons pour lesquelles ses amis et lui ont entamé leur grève de la faim. En tout cas, Clency Harmon pense qu’avec la probable dissolution prochaine du Parlement, ils vont devoir mettre un terme à leur grève. Surtout qu’il n’y aura aucun gouvernement en place pour faire voter le Courts Amendment Bill.
Une mésentente qui finit en séparation
<p style="text-align: justify;">Selon Danielle Tancrel, un problème de dialogue serait à l’origine du différend entre Clency Harmon et elle. <em>«Dès que le père Grégoire m’a informée de cette réunion avec le PM, j’en ai fait part à Clency (Harmon). Il m’a dit qu’une certaine Lydie allait venir nous rejoindre au bureau du Premier ministre, le lendemain. Nous lui avons dit que la rencontre allait se tenir à midi. Mais nous n’avons pas vu la dame en question venir au rendez-vous.»</em> De son côté, Clency Harmon a fait comprendre que Danielle Tancrel a pris des initiatives de son propre chef. <em>«Elle n’est pas mandatée par l’association. Elle a décidé par elle-même d’aller voir le PM. Et le comble, c’est qu’elle est allée discuter sans mon autorisation. Je n’ai pas participé à cette initiative et je lui ai demandé de se dissocier de notre mouvement. Elle a le droit d’aller voir le PM mais en son nom personnel, pas en le nôtre.»</em></p>
Publicité
Les plus récents