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Élections générales: quand l’éventuelle dissolution du Parlement tient le pays en haleine
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Élections générales: quand l’éventuelle dissolution du Parlement tient le pays en haleine
Trois heures. Pendant ce laps de temps, tout le pays a été tenu en haleine et c’est peu dire. Le fond de toute cette histoire ? Une folle rumeur sur la dissolution imminente du Parlement commence à circuler sur les réseaux sociaux vers 14h 30. Tout part d’une réunion au State Law Office. Ensuite, un get together organisé récemment par les Private Parliamentary Secretaries (PPS) ne fait qu’accentuer cette nouvelle qui se propage. Les principaux concernés ont, en effet, jugé bon de tenir ce rassemblement, cela indique que cette dissolution ne saurait tarder.
Reste que si au départ, la nouvelle est prise avec du recul elle paraît de plus en plus plausible. D’autant plus que, la veille, le gouvernement inauguré son projet phare, le Metro Express. Des coups de fil par-ci, des rencontres par-là, tout semble s’enchaîner et à la vitesse grand V. À un moment donné, une réunion de la plus grande importance entre Pravind Jugnauth et le commissaire électoral, au bureau du Premier ministre, est évoquée. Journalistes et photographes sont mobilisés et dépêchés à des endroits stratégiques, prêts à toute éventualité. Pourtant, sur place, le constat est évident. C’est le calme plat et du business as usual pour les fonctionnaires qui s’y trouvent.
L’absence de Pravind Jugnauth à une réunion à Ébène va nourrir davantage la rumeur. Car, le nom du Premier ministre figure au programme de ladite réunion.
Sur place, on nous explique que ce dernier est pris par «d’autres engagements», d’où la raison pour laquelle un représentant du ministère des Finances l’a remplacé. Sauf qu’à partir de 16 heures, à la State House, les fonctionnaires commencent à s’en aller, comme à l’accoutumée, après les heures de travail. Pendant ce temps, au bureau de la commission électorale, se tient une réunion qui n’a finalement, selon des recoupements recueillis sur place, rien à voir avec les élections générales.
Ce n’est que trois heures après que la rumeur a été lancée, soit vers 17 h 30, que nous apprenons que le suspense a pris fin. En effet, l’agenda pour la séance parlementaire du mardi 8 octobre est publié sur le site officiel de l’Assemblée. Il est temps de se rendre à l’évidence. La dissolution n’est pas imminente !
Toutefois, elle ne saurait tarder car, dans le camp gouvernemental, l’on insiste que le pays sera appelé aux urnes avant le 15 novembre, soit la date à laquelle Navin Ramgoolam est convoqué en cour dans l’affaire des coffres-forts. Il ne resterait donc plus que quelques jours à Pravind Jugnauth car, selon la loi, il faut un minimum de 30 jours entre la date de dissolution du Parlement et le scrutin.
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