Cela fait plus d’un an que les handballeurs n’ont pas joué. Pour répondre à leur envie de s’exprimer, un championnat est organisé. Lequel s’étendra sur… un mois. Un tout petit mois. La compétition débute ce week-end pour s’achever le 10 novembre. 

La formule est simple. En masculin, une phase préliminaire. Au terme de laquelle, les quatre formations arrivées en tête (no- tons qu’elles ne sont que cinq en lice) disputent une ligue qui consacrera l’équipe qui terminera en pole position. À celle-ci, ainsi qu’à son dauphin, sera offert le ticket pour disputer la Coupe des clubs de l’océan Indien (CCOI), dont l’organisation sur notre sol le mois prochain est souhaitée par Ludovic Carré, le président de l’Association mauricienne de handball (AMH)… 

En féminin, trois équipes (Curepipe Rangers, ASVP et Plaisance Sports Club) joueront une ligue aller-retour. La première sera sacrée championne et se qualifiera, avec la seconde, pour la CCOI. 

La formule de ce championnat a été arrêtée par des dirigeants dont les clubs sont affiliés à l’AMH. Dont certains se targuent d’être des «hommes de principe» alors qu’en réalité, leurs choix et agissements sont déterminés uniquement par ce qui sert les intérêts de leur équipe. Et non ceux du handball local. 

Même dirigeants hypocites

Ce sont ces mêmes dirigeants qui ont voté, jeudi dernier, lors d’une assemblée générale spéciale, contre la participation de l’Union Sportive de Beau-Bassin/Rose-Hill (USBBRH) au championnat national 2019. Ce, en mettant en avant le fait que l’USBBRH n’ait pas respecté les règlements en payant, avec du retard, ses frais d’affiliation. Les règles sont les règles, ont-ils affirmé. Si c’est comme ça, ils auraient dû renoncer à participer à ce championnat «comique» puisque l’AMH est, elle-même, une association dysfonctionnelle et dont la légalité est remise en question. 

Le championnat qui va débuter, outre le fait de mettre en lumière l’hypocrisie de certains dirigeants, reflète également la régression du handball mauricien. Dans les deux genres confondus, huit équipes y participeront. Il y a quelques années, on avait une dizaine d’équipes rien qu’en élite masculine. Et, à un certain moment, on avait même une 2e division.
 
En féminin, le championnat se disputait avec cinq, voire six équipes. Aucune sortie pour nos sélections nationales. Absence de vision et d’un programme de développement digne de ce nom. Aucune politique de détection et de formation. Et dire que c’est un comité qui s’était fixé comme objectif principal de redorer le blason de notre handball !