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Riambel: cité de Dieu, oubliée à côté des ordures
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Riambel: cité de Dieu, oubliée à côté des ordures
Quand on arrive à l’entrée de cité de Dieu, l’atmosphère fait craindre le pire. L’air est irrespirable et ce qu’on constate est pitoyable. C’est par une impasse qu’on y a accès !
«Notre village est maintenant connu comme le village dépotoir», disent avec consternation les quelques habitants que nous avons rencontrés et dont nous avons gagné la confiance avec beaucoup de difficulté. Plusieurs parmi eux sont simplement rentrés chez eux évitant ainsi d’énumérer leurs récriminations à qui que ce soit.
À cause de l’environnement poussiéreux et de l’air irrespirable, les maladies telles la gale et la diarrhée les affectent souvent, particulièrement les enfants. S’ils vivent encore dans des bicoques et des maisons dont la plupart sont en tôle, Les résidents sont quand même de gens débrouillards.
Il est cependant choquant de constater dans quelles conditions vivent les habitants de cité de Dieu. L’endroit est boisé et l’impression générale qui se dégage c'est que les ordures ont tendance à faire des petits. Une résidente nous relate même la mésaventure survenue dans la maison où elle habite avec sa famille.
La maison elle-même n’est pas dans un état qui leur permet de dormir sur les deux oreilles, ajoute-t-elle. Par temps pluvieux, l’eau pénètre à travers la toiture. «Pendant l’hiver la situation est encore plus pitoyable, nous éprouvons beaucoup de difficultés à passer la nuit.» Elle explique également qu’à chaque fois elle doit trouver de l’argent pour pouvoir remplacer les tôles abîmées.
Stéphanie Martin, 32 ans, raconte que récemment le passage du cyclone Berguitta les a fait trembler de frayeur. La cuisine et les toilettes se trouvant en dehors de la maison, leur vie a été rendue difficile, du fait qu’il pleuvait beaucoup et qu’il faisait froid.
Corinne Firjaune, âgée de 46 ans, nous confie d’ailleurs que quand il pleut, la situation devient plus compliquée avec des nids-de -poule partout. Pour améliorer leur quotidien, «d’autres habitants et moi-même avons même accepté de mettre un morceau de nos terrains à la disposition des autorités afin d’agrandir le chemin», a-t-elle précisé.
Mais quant à savoir quand seront entrepris les travaux, c’est une autre paire de manches.
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