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Navingate: le PTr monte au créneau
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Navingate: le PTr monte au créneau
C’est faire montre de «malhonnêteté», de «lâcheté» en faisant des «insinuations grotesques». Le Parti travailliste est monté au créneau hier samedi 19 octobre pour dénoncer la diffusion d’une vidéo ciblant Navin Ramgoolam. Alléguant qu’il aurait transféré des sommes importantes d’argent du compte du parti à son compte personnel.
«Les Travaillistes réfutent fermement les allégations de transferts de fonds injustifiés vers le compte privé de son leader», indique un communiqué du PTr publié hier. Les Rouges s’insurgent également de l’attaque faite contre le trésorier du parti d’alors, feu Ah-Fat Lan Hing Choy. «Nous réprouvons vivement ces atteintes d’une lâcheté sans nom qui constituent à s’attaquer à même ceux qui ne sont plus là pour se défendre», déplorent les Travaillistes.
Ainsi désormais, c’est à travers les vidéos «compromettantes» que les deux blocs s’affrontent. Depuis, vendredi, un clip intitulé #Navingate a fait son apparition sur les réseaux sociaux. Quel est ce nouveau «scandale» ?
Dans le clip, documents bancaires à l’appui, il est démontré que Navin Ramgoolam a dépensé des sommes faramineuses sur des produits de luxe alors qu’il était au pouvoir et un peu après. Puis, il a renfloué son compte personnel en puisant dans les comptes du Parti travailliste. Dès la mise en circulation de la vidéo, la Mauritius Commercial Bank a émis un communiqué pour déplorer la fuite de ces documents. «Ces documents, qui tombent directement sous le sceau du secret bancaire, avaient été remis aux autorités dans le cadre de deux enquêtes, pour lesquelles nous avons été tenus de coopérer», a fait savoir la direction de la banque. Des sources bien informées confirment que l’Independent Commission against Corruption et la police étaient en possession de ces relevés.
Mais selon la Bank of Mauritius Act, cette vidéo est illégale car elle viole le secret bancaire. Après les scandales Euroloan et Platinum Card, les dispositions de la Banking Act avaient été amendées pour durcir les sanctions en cas de publication de données bancaires. Désormais, le contrevenant s’expose à une amende se situant entre Rs 500 000 et Rs 1 million et une peine d’emprisonnement n’excédant pas trois ans.
Mais le secret bancaire, c’est quoi au juste ? Selon les experts, c’est la garantie que toutes les transactions bancaires effectuées par un individu ou une compagnie demeureront secrètes, et personne d’autre que le bénéficiaire du compte ne peut y avoir accès. En cas d’enquête, les autorités doivent se munir d’un ordre de la cour pour que la banque dévoile les relevés bancaires. Et même dans ce cas, rendre public ces documents n’est pas permis.
Sollicité à ce propos, Patrick Assirvaden, président du PTr, a préféré en rire. «La vidéo a été mise en ligne par un faux profil. Cela veut tout dire», a-t-il simplement déclaré.
Ce qui est certain, c’est que la «video battle» est loin d’être terminée…
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