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Matricide: le couple convoitait les bijoux de Nazmah Rummun
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Matricide: le couple convoitait les bijoux de Nazmah Rummun
Le couple Shakeel Rummun et Nishita Jagarnath a participé à une reconstitution des faits au Souffleur hier. Le fils a-t-il vraiment découpé le corps da sa mère avant de le mettre dans la valise ? Neuf jours après, la valise jetée au Souffleur est introuvable. Nazmah Rummun, 64 ans, laisse derrière elle son époux Farook Rummun, 70 ans. Ce dernier, durement éprouvé par cette mort atroce, s’est réfugié chez sa sœur. Son autre fils, qui vit en Angleterre, est arrivé en catastrophe au pays après avoir appris la mauvaise nouvelle. Leur maison à l’Avenir, St-Pierre, est sous scellés.
Selon des sources policières, l’histoire de sorcellerie que le fils a racontée aux enquêteurs de la Central Investigation Division (CID) de Moka sous la supervision de l’inspecteur Cowlessur serait montée de toutes pièces. À aucun moment, Nazmah Rummun ne se serait interposée dans la relation entre Shakeel, un sous-chef âgé de 32 ans, et sa bru Nishita Jagarnath, 21 ans. Au contraire, celle-ci a été très bien accueillie par sa belle-famille. Au début de leur mariage, ils ont vécu sous le toit des beaux-parents et, après quelque temps, ils ont préféré s’installer ailleurs.
Mère et fils s’entendaient bien mais Shakeel Rummun avait un caractère trempé et criait souvent après sa mère. Malgré cela, celle-ci était très proche de lui. Mais, en avait-il après les bijoux et l’argent de la mère ? Cuisiné par les limiers de la CID de Moka, il aurait avoué avoir fait main basse sur les bijoux d’une très grande valeur de la victime. Il aurait agi de mèche avec son épouse pour commettre son forfait. Une altercation aurait-elle eu lieu après que la sexagénaire a découvert qu’il avait subtilisé les bijoux ? Les enquêteurs pensent qu’il ne leur aurait pas tout dit.
«De sang-froid»
Le jeudi 17 octobre, Nazmah Rummun est portée manquante. Son époux fait une déposition en ce sens au poste de police de St-Pierre le lendemain. Le même jour, son fils et sa bru sont interrogés par la CID de Moka. Nishita Jagarnath avoue que son mari a tué sa belle-mère de sang-froid. Après ses aveux, la police visionne les caméras de Safe City et repère la Hyundai grise immatriculée 1752 MR 11 de Shakeel Rummun dans différentes localités de l’île le soir du meurtre soit à l’Avenir, Quartier-Militaire, Montagne-Blanche, Rose-Belle, l’Escalier, etc. avant que le présumé meurtrier ne se rende au Souffleur pour se débarrasser du corps de sa mère.
Le samedi 19 octobre, après avoir été longtemps interrogé par la CID de Moka, Shakeel Rummun relate les incidents survenus au domicile de sa mère dans l’après-midi du jeudi précédent. Il avoue avoir blessé sa mère au ventre avec un couteau lors d’une lutte. Il aurait ensuite pris une valise dans la maison pour y mettre le corps et le couteau utilisé, dont il se serait ensuite débarrassé au Souffleur. La police y a organisé une grosse opération de recherches avec d’autres unités mais sans résultat jusqu’ici.
Le 20 octobre, la voiture a été saisie et conduite au poste de Quartier-Militaire pour des prélèvements. Des traces de sang de la mère ont été retrouvées dans la voiture et sur des rochers au Souffleur. Lors d’une reconstitution des faits le 21 octobre, Shakeel Rummun aurait expliqué comment il s’est débarrassé de la victime en compagnie de Nishita Jagarnath.
Une charge provisoire de meurtre a été retenue contre le couple qui a comparu à la Bail and Remand Court le 19 octobre. Ils sont retournés en cellule policière. Après leur comparution le 21 octobre en cour de Moka, Shakeel Rummun a refait en compagnie des enquêteurs le trajet de Ring Road à Pailles où il s’est débarrassé d’une planche, à la plage publique d’Anse-La-Raie où il a jeté ses chaussures et à Pointeaux-Biches où il s’est débarrassé de ses vêtements et ceux de sa femme dans une poubelle.
Une main sur la plage
<p>Une main a été retrouvée sur la plage de St-Martin, à Bel-Ombre, hier matin et la police n’écarte pas l’hypothèse qu’il pourrait s’agir de celle de Nazmah Rummun. Des analyses seront effectuées en ce sens. Les enquêteurs se demandent si le courant aurait pu entraîner une partie de son cadavre dans cette région ou si le suspect aurait pu se débarrasser des restes dans ce lieu et non au Souffleur.</p>
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