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Les malheurs de Robert le «nouveau» squatteur
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Les malheurs de Robert le «nouveau» squatteur
À 55 ans, cet habitant de Baie-du-Tombeau fait face à plusieurs défis. Entre ses maladies, sa pension qu’il ne reçoit plus de la Sécurité sociale et son expulsion, Robert Meunier, en larmes, se confie.
Il ne sait plus à quel saint se vouer. Pour cause : Robert Meunier, âgé de 55 ans, fait en ce moment face à de nombreux problèmes, surtout liés à sa santé fragile. Ce célibataire, qui habite avec son frère sur une propriété privée, est depuis longtemps diabétique. Mais selon ses dires, il a eu des complications après avoir été blessé par un corail alors qu’il partait pêcher sur la plage au Goulet. «Mo lipié finn koumans infekté.» Et des années après, le quinquagénaire continue à souffrir car ses blessures ne guérissent pas. «Akoz diabet-la ! Dokter finn bizin graté plizier fwa.»
Résultat : aujourd’hui, il ne peut plus marcher correctement. Et doit en permanence se munir de ses béquilles. «Ounn get mo vant mamzel… Li pé res gonflé mem.» Pire encore, Robert vient de découvrir qu’il a aussi de l’urée et que ses reins ne fonctionnent plus. «Je dois maintenant me rendre à l’hôpital deux à trois fois par semaine pour faire des séances de dialyse. Dokter fini dir mwa mo pa pou viv si pa fer sa !»
À cause de tout cela, Robert ne peut plus travailler. Avant, il était jardinier sur la propriété où il réside. Sauf que récemment, il a reçu une lettre le sommant de vider les lieux. «Le propriétaire de la maison a vendu son terrain à Jin Fei. Mo finn vinn squatteur isi. Kot mo pou alé ?»
Pour ajouter à tous ses malheurs, il y a quelques jours, il a aussi appris que sa pension qu’il recevait de la Sécurité sociale n’a pas été renouvelée. «Je me suis rendu sur place à trois reprises. Personne ne me dit si je pourrais de nouveau avoir cet argent. Kas mo népli éna pou manzé, kouma mo pou pey bis?»
Dans sa modeste maison, il ne reste plus rien. Le réfrigérateur est vide, le matelas trempé. Malgré tout, l’habitant de Baie-du-Tombeau, au grand coeur, accueille de nombreux chats et chiens et les nourrit comme il se doit. «Je pars chercher de quoi les nourrir sur la plage. Si mo les zot lor lari, zot pou fer aksidan zot pou mor. Mo pa kapav fer sa.»
Robert a imploré la Sécurité sociale de lui venir en aide, à maintes reprises. Surtout qu’il ne peut compter que sur lui-même. «Je ne suis pas marié et je n’ai pas d’enfant. Mes soeurs ont leur foyer. Elles ne pourront pas s’occuper de moi. Et mon frère qui habite là ne gagne pas suffisamment d’argent. Il cumule lui-même de petits boulots ici et là.»
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