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De grosses saisies de drogue, oui, mais difficile de remonter jusqu'aux commanditaires

1 novembre 2019, 11:30

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De grosses saisies de drogue, oui, mais difficile de remonter jusqu'aux commanditaires

Les critiques sur le combat contre la drogue sous le mandat du Premier ministre sortant, Pravind Jugnauth, font la une des congrès de ses adversaires. Pourtant, il ne cesse de vendre son combat «sans relâche» contre ce fléau, avouant même en meeting, mercredi soir, qu’il n’a pas donné de ticket à un député parce que son fils est en plein dans la drogue. C’est sous ce régime qu’une ministre et un deputy speaker ont dû démissionner, quand  leurs noms ont été cités devant la commission d’enquête sur la drogue. Mais il s'avère que la ministre et  l'avocat dont il a été longuement question devant Paul Lam Shang Leen ont engagés  comme campaign managers… Force est de constater que ce travail a accouché d’une souris.

Paul Bérenger a critiqué le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) qui n’a pas réussi à faire condamner  ne serait-ce qu'un seul gros trafiquant de drogue durant son mandat. Et que si Pravind Jugnauth se targue de grosses saisies, les enquêtes, elles, piétinent. Pas de gros poissons en vue…

Dans un congrès de l’Alliance Nationale mercredi au n°18, (Belle-Rose – Quatre-Bornes), le député MSM sortant et passé à l’opposition, Bashir Jahangeer, s’est attardé sur l’amateurisme avec lequel le gouvernement sortant aurait traité les affaires de drogue à leur arrivée au pouvoir.

Juste des petits poissons

Bashir Jahangeer se pose des questions et tente d’y apporter des réponses. «J’avais approuvé dans le budget l’importation d’un spectromètre de masse, équipement pour tester la drogue chez le conducteur. À ce jour, je ne sais pas ce qui s’est passé avec cet appareil et cela remonte à cinq ans de cela.» Il ajoute ne pas comprendre comment on n'arrive  pas à remonter jusqu’aux commanditaires. «Il y a une tendance à arrêter seulement les petits poissons. Je cite le cas des 110 kg d’héroïne retrouvés au Coin de Mire où Tyrania, plus connu comme Oomar Karrimbacus, a été arrêté, il y a déjà un an, soit le 30 octobre 2018. Jusqu’à maintenant, on ne connaît pas le commanditaire. On a attrapé plusieurs émissaires, mais où est le gros poisson ? Je pense qu’il y a un certain niveau où l’enquête est bloquée. Et pourquoi restons-nous toujours dans le flou.»

Les 95 kg de cocaïne retrouvés dans une tractopelle chez Scomat, une filiale d’IBL, restent toujours une énigme pour lui (pas que pour lui, d’ailleurs). «La police est au courant de l’importateur mais aucune arrestation ni interrogatoire n’a eu lieu jusqu’à l’heure. C’est révoltant. Quand nous entendons les enquêteurs de la brigade antidrogue dire que cette drogue n’était pas destinée à Maurice, nous savons que ce n’est pas vrai car, un mois après, de la cocaïne a été retrouvée dans un appartement à Flic-en-Flac. Tout récemment, un réseau a été démantelé dans l’Ouest et le Nord avec une saisie estimée à Rs 11 millions.» 

Le député sortant essaie de comprendre la raison pour laquelle ceux accusés d’importation de drogue sont relâchés. Il cite Shahebzada Azaree et Geeanchand Dewdanee. «Ces histoires nous interpellent.» 

 

 

Quand Peroomal Veeren pointe du doigt le Premier ministre

<p style="text-align: justify;">En août 2017, devant la commission d&rsquo;enquête sur la drogue présidée par le juge Paul Lam Shan Leen, Peroomal Veeren, caïd de la drogue, allègue avoir financé la campagne du Premier ministre contre certains privilèges. Il allègue avoir remis de grosses sommes d&rsquo;argent d&rsquo;argent à Mahen Gowreesoo et Geeanchand Dewdanee. Pravind Jugnauth aurait réfuté ces allégations lors d&rsquo;une inauguration de la Rodrigues Student House à Vacoas dans un déclaration que les journalistes avaient recueilli :<em> &laquo;N&rsquo;importe ki bachiara fer declaration mo bizin al fer enn lanket ?&raquo; </em>Perdant son calme, il aurait dit au journaliste : <em>&laquo;Mo pou gete et mo pe dir lapopilation gete dans ki kan saken pou met zot.&raquo;&nbsp;</em></p>