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Parti Malin pe dir: «Mo leker fermal»
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Parti Malin pe dir: «Mo leker fermal»
Le clown a perdu le sourire. Les 1 587 votes du n°8 (Quartier-Militaire–Moka) sont restés au travers de la gorge de Danrajsingh Aubeeluck, leader du Parti Malin. «Mo strésé, dési… Mo pa bien.» Cette voix cassée démontre qu’il ne joue pas, qu’il ne fait pas de show. Il a rangé son masque d’humoriste depuis vendredi. Un masque qui a laissé place à des larmes, de la déception et de l’incompréhension. Une facette inconnue, et chargée de peine de ce comique, se dévoile. «Mo pa ti pe atann vinn en tet de lis mé omwin déziem ou trwaziem. Pandan dé mwa monn travay dan sa sirkonskripsion la. Pa mo résilta sa.»
En se souvenant du nombre de personnes qui ont assisté à son meeting la semaine d’avant à Plaine-Verte, M. Malin a du mal à comprendre comment il a pu recevoir si peu de votes. Il estime fermement que la faute ne revient pas à lepep moriste. Ses sympathisants ne lui ont pas brisé le cœur, il le sait, il y croit. D’ailleurs, il dit ne pas blâmer ceux qui l’ont humilié et insulté vendredi. «Pa zot fot sa, mo leker fermal.» Selon lui, larzan a eu raison de lui.
«Certains», avance-t-il, se sont servis de billets pour l’abattre car il allait certainement gagner. Il allègue que ces élections n’ont pas été fair et que beaucoup de ses partisans n’ont pas pu voter. «Inn bizin ena magouy, sabotaz… Kan mo ti travay térin, boukou dimounn inn dir zot pou vot pou mwa. Ena pann kapav alors ki zot ti kontan mwa.» Un amour qu’il chérit depuis le début de sa carrière politique en 2000.
M. Malin assure qu’il est toujours allé de l’avant pour se mettre en scène «pou la klas travayer e maléré». Avoir un siège au Parlement était son rêve, car il aurait pu «travailler, veiller et œuvrer» pour eux. Ses espoirs partis en fumée, il compte porter plainte pour irrégularités dans les jours à venir. Il y réfléchit et indique qu’il tiendra le peuple au courant de sa décision. Quant aux autres candidats de son parti, il ne les oublie pas et les remercie d’avoir cru en lui en tant que leader. Mais cette déception palpable entraînera-t-elle la fin du one-man show ?
Danrajsingh Aubeeluck déclare fermement que non. «En tan ki chien de gard, mo pou contign mo lalit.» Sa particularité est seulement en panne pour l’instant mais elle reprendra la route bientôt à bord de sa Malinmobile «pou lit pou la zistis». Les rideaux se rouvriront, le spectacle ne s’arrête pas là.
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