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Valetta: les «pistass bwi, pistass salé, griyé» selon Pradeep Dassoa
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Valetta: les «pistass bwi, pistass salé, griyé» selon Pradeep Dassoa
Une envie de pistass salé, griyé, cela vous dit ? Faites donc appel à Pradeep Dassoa, gérant de Tasty Nuts. Marchand de pistaches depuis plus de 20 ans, il s’y connaît en cacahuètes. Âgé de 52 ans, ce père de famille était autrefois conducteur à la United Bus Service. Mais il a vite compris que ce travail ne lui rapportait pas suffisamment pour faire bouillir la marmite. Il a ainsi décidé de changer son fusil d’épaule. Cependant, tout nouveau tout beau… le démarrage n’était pas aussi facile. Pour cause, le quinquagénaire ne connaissait rien à ce métier d’antan. C’est dans sey seyé d’ailleurs, qu’il s’est fait la main. Marié à Shalini, c’est à elle, confie-t-il, que revient son succès.
Mari et femme occupent une échoppe à la foire de Centre-de-Flacq où ils commercialisent plusieurs variétés de pistaches. Sur place, ils les font griller, dans une grosse karay (marmite) en acier, à moitié remplie de sable et chauffée à feu doux. Ils tournent et retournent les pistaches à l’aide d’une spatule sous le regard du public. Entre-temps, les amateurs font la queue afin d’être servis.
Idéalement, Shalini remplit de petits sachets de pistaches selon leur assaisonnement et la quantité. Celle-ci laisse entendre que le prix varie, le plus bas étant à dix roupies le sachet.
Entreprise familiale
Le succès ne cesse de sourire à Pradeep Dassoa. Ce père de deux filles et d’un garçon, Vimal, laisse entendre que ce dernier a choisi le même métier que lui et travaille à Saint-Pierre. Ensemble, ils ont monté une entreprise familiale, qui prospère progressivement au fil du temps.
C’est en travaillant dur que le patron de Tasty Nuts a pu s’acheter une maison, sans oublier de mentionner sa belle berline. «Vendre des pistaches est un métier comme un autre. C’est rentable si vous travaillez dur. Une fois le savoir-faire acquis, ce métier devient simple comme bonjour», fait valoir Pradeep Dassoa.
Préparation
Derrière toutes ces variétés de pistaches se cache un travail concret. C’est Shalini Dassoa, qui s’occupe de la cuisson faite maison. D’abord, il faut tremper les pistaches dans l’eau salée et colorée, ensuite les petites graines sont mises à sécher au soleil. Pradeep Dassoa explique qu’il goûte les pistaches avant de rallier leur point de vente.
Les lundis et mardis sont consacrés uniquement à la cuisson. Les mercredis et dimanches, Pradeep Dassoa se retrouve sans faute à la foire de Centre-de-Flacq.
Pour se procurer ses matières premières, Pradeep Dassoa sollicite des importateurs, qui s’approvisionnent en pistaches de l’Inde, de Madagascar et de la Chine. Il confie que son commerce avait souffert pendant un petit moment lorsqu’il y avait une pénurie de pistaches. «J’ai dû “trasé” pour surmonter la pénurie.» Et ça lui a réussi !
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