Depuis le 8 novembre, Côte-d’Or est le lieu privilégié pour le karaté shotokan. Pendant deux semaines, les karatékas, notamment ceux de la Japanese Karate Association (JKA) Mauritius, suivent des cours spéciaux avec le sensei Koichiro Okuma, venu spécialement de Tokyo.

Dans la salle multisports, à Côte-d’Or, au lendemain des législatives, soit le 9 novembre, des karatékas, ceintures noires et autres, attendent patiemment sur les tatamis savamment installés dans le grand gymnase, le sensei Koichiro Okuma. L’instructeur japonais, 6e dan à la JKA et président des International affairs de la JKA à Tokyo, débarque à 14 heures.

C’est la 4e fois que le Japonais vient à Maurice. «C’est une excellente opportunité en même temps qu’un grand honneur de pouvoir s’entraîner à Côte-d’Or et d’y avoir bientôt une compétition d’envergure (NdlR : Ambassador’s Cup le 23 novembre). La JKA Mauritius ne cesse de prendre de l’ampleur et c’est bien de s’apercevoir que de plus en plus de personnes se joignent à elle», lance Koichiro Okuma. «Mes attentes sont élevées par rapport à la JKA Mauritius. Mais ce qui est le plus important c’est que ses membres s’entraînent passionnément et avec sérieux», ajoute-t-il.

Cette envie de pratiquer le karaté shotokan était palpable à Côte-d’Or. Les senseis de divers dojos de l’île n’ont cessé de suivre à la lettre ce que l’instructeur japonais leur demandait de faire. Celui-ci, après la pratique de maints exercices, n’a jamais hésité à s’adresser directement à eux. Il leur expliquait, entre deux techniques, que des mouvements de shotokan, non compris et assimilés, perdaient en efficacité lors de leur exécution.

Et à Côte-d’Or, on se serait cru, pendant quelques instants, au Japon. Il régnait une telle envie de tendre vers la perfection. Beaucoup d’énergie et une joie de s’entraîner sous la conduite d’un maître japonais.

Même les parents venus accompagner leurs enfants à ces sessions se sont montrés très enthousiastes à l’idée qu’ils suivent ces sessions à Côte-d’Or. Comme Joyce Ah Ting, mère de Meili et Terry, ceintures orange et jaune : «Ils adorent le karaté. De les avoir fait venir ici est un privilège. C’est fabuleux», dit-elle. Deoduth Baumy, grand-père de Gia Gowreeca Ramkalawan, est, quant à lui, heureux que les jeunes puissent profiter des infrastructures du complexe sportif de Côte-d’Or. «Nous n’avions pas de telles facilités autrefois», affirme-t-il.

Cette initiative de pouvoir suivre des sessions de karaté de cette manière ne peut qu’enchanter Didier Samfat, président de la JKA Mauritius. «La JKA Mauritius souhaite développer un centre d’excellence de karaté au cœur de l’île pour permettre aux karatekas des quatre coins de Maurice de s’y retrouver pour progresser dans cet art. Nous pensons réellement y arriver grâce au sou- tien du Moka Rangers Sport Club et de la Moka City», déclare-t-il.

Après les cours de karaté du du 8 au 13 novembre puis du 19 au 22 novembre, la JKA organisera, le 23 novembre, la 2e édition de l’Ambassador’s Cup à Maurice. Le complexe multisports verra la participation de karatékas étrangers en provenance de la Réunion, de Madagascar, de l’Australie, du Sénégal et de l’Inde. Histoire de permettre à la JKA Mauritius de marquer davantage le karaté mauricien de son empreinte.