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Post-Élections: malaise au National Security Service après des mutations
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Post-Élections: malaise au National Security Service après des mutations
Un sentiment de peur et de frustration a gagné le National Security Service (NSS). Plus d’une trentaine d’officiers ont été mutés après les résultats des législatives du 7 novembre. «Nous travaillons mais nous ne savons pas ce qui va nous arriver», disent certains officiers.
Un malaise certain règne, surtout après les agissements d’un inspecteur qui vient d’arriver au NSS il y a quelques mois et qui serait proche du pouvoir. Cet ex-membre de la Very Important Person Security Unit (VIPSU) aurait, semble-t-il, tout orchestré.
Il nous revient qu’après la dissolution du Parlement, le cellulaire de plusieurs policiers affectés au NSS était sur écoute. On leur reprochait d’avoir montré des affinités avec l’alliance de l’opposition. Ainsi, à partir de mercredi 13 novembre, des mutations ont été faites dans les différentes divisions de l’île.
Agents durant la campagne
Certains estiment eux avoir été transférés injustement et payer pour leurs collègues. «Nous sommes découragés. Certains ont travaillé au NSS depuis plus de 10 ans», explique une source.
Une autre raison avancée est que les officiers mutés ne sont pas assez performants. «Le NSS a grandement contribué à ce que le gouvernement puisse rester au pouvoir. Des policiers ont travaillé sur le terrain jusqu’à fort tard et jusqu’aux petites heures du matin pour recueillir le maximum d’informations. Alors que l’inspecteur, appelé dans l’équipe pour s’occuper des circonscriptions n°2 et n°3 afin que les candidats de l’Alliance Morisien y soient élus, n’a pas réussi, il n’a pas été transféré alors que dans des circonscriptions où il y eu une victoire de 3-0 en faveur de cette alliance, ils l’ont été.»
Notre source raconte aussi que des policiers ont dû servir d’agents durant la campagne et ceux qui ont refusé ont été transférés. «On nous disait de sortir les gens de chez eux pour aller voter mais ce n’est pas le travail du NSS. Nous sommes là uniquement pour recueillir des informations.»
Renforcer des divisions pour les fêtes
Contacté, le commissaire de police, Mario Nobin, dément les allégations de transfert injustifié. «Ce ne sont pas des transferts punitifs. On met les policiers là où ils peuvent exercer leurs talents. Et comme nous entrons dans une période de festivités, nous renforçons les différentes divisions. Il se peut qu’ils soient appelés à retourner dans leur ancienne affectation après le 5 janvier.»
De plus, des officiers transférés dans le cadre des élections ont été redéployés après le scrutin. Certains ont retrouvé leur ancien poste alors que d’autres ont reçu une nouvelle affectation.
Ainsi, l’ex-patron du NSS, l’assistant commissaire de police Mohunlall Madhow, muté à la Family Protection Unit lors de l’arrivée du surintendant de police Hurrydeo Ramdany à la direction du NSS, est retourné à la Metropolitan Division Port-Louis North, après un court séjour à Rodrigues le temps des élections.
L’assistant commissaire de police Rajcoomar Seebah, qui était posté aux Casernes centrales, se retrouve à présent à la Northern Division.
Le surintendant de police Sam Bansoodeb, qui était à Port-Louis Nord pour prêter main forte lors des élections, retourne à la Criminal Investigation Division Western.
Le surintendant de police Beefaye se retrouve à la tête de la dog section unit de la police.
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