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Compensation salariale: les négociations s’annoncent difficiles

15 novembre 2019, 18:30

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Compensation salariale: les négociations s’annoncent difficiles

Ce dossier devrait être la priorité du grand argentier, Renganaden Padayachy. La compensation salariale, appliquée en janvier prochain, doit bientôt faire l’objet de discussions au sein du comité tripartite. Celui-ci est composé de syndicalistes, de représentants du secteur privé et du gouvernement.

Pour l’heure, ce montant qui reste à déterminer, est au centre des préoccupations des syndicalistes. S’ils sont impatients, ils se disent toutefois confiants que le gouvernement choisisse d’opter pour la continuité et un «feelgood factor». Et qu’il tranche pour l’accord d’une compensation d’au moins Rs 600, comme c’était le cas en 2014.

Sollicité, Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public explique que l’Additional Remuneration Bill doit être voté avant le congé parlementaire en décembre. «À travers cette loi, les employés auront un salaire mérité en janvier 2020», dit-il. D’ajouter que la semaine prochaine devrait s’avérer décisive pour le monde syndical, si Renganaden Padayachy donne le coup d’envoi des négociations. Celles-ci se tiennent généralement au mois de novembre chaque année.

Minimum de Rs 600

Même son de cloche du côté de Lall Dewnath de l’Artisans and General Workers’ Union. «Nous avons demandé un minimum de Rs 600 et j’espère que le gouvernement va honorer ses promesses», dit-il. Toutefois, la situation ne serait pas si simple pour le patronat.

Sollicité pour une réaction, Kevin Ramkaloan, le Chief Executive Officer de Business Mauritius, n’a pas voulu se prononcer sur les Rs 600 demandées par les syndicats. Mais il a tenu à souligner que l’introduction d’autres mesures l’année prochaine, doit être considérée. «Dans le contexte du Portable Retirement Gratuity Fund en 2020 et aussi le début des négociations sur la révision du salaire minimum, toute considération de la compensation salariale devrait prendre en compte la capacité des entreprises à payer», a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, les syndicalistes des secteurs public et privé, regroupés au sein du Congress of Independent Trade Unions, ont demandé lors d’un point de presse hier, une rencontre «urgente», avec le gouvernement. Le but de cette démarche serait la signature d’un «pacte social» entre les syndicalistes et le gouvernement. «Nous voulons travailler avec le gouvernement pour faire avancer les choses, tout en ayant une garantie à travers un pacte», a expliqué Deepak Benydin.