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Produits pétroliers: des automobilistes s’interrogent sur la qualité de l’essence
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Produits pétroliers: des automobilistes s’interrogent sur la qualité de l’essence
Les consommateurs se plaignent de la mauvaise qualité de l’essence depuis fin octobre. Un propriétaire de BMW datant de 2016 témoigne sous l’anonymat. Sa voiture cahote beaucoup et, selon son concessionnaire, il se pourrait que le réservoir soit abîmé et que, par condensation, il y ait eu de l’humidité ou que ce serait de la saleté provenant du réservoir de la station-service. Des analyses sont en cours.
Autre souci : «L’essence s’envole vite.» C’est ce qu’affirment des pompistes dans des stations-service. Ils maintiennent qu’ils n’ont pas eu de problème majeur avec les clients jusqu’à l’heure mais que la question sur la qualité de l’essence est souvent posée.
À ce sujet, une conductrice nous informe que l’essence se «volatilise ». Elle explique que, pour la même distance parcourue, l’essence finit plus vite alors qu’elle a fait réviser sa voiture à la fin d’octobre. «Je ne comprends pas pourquoi cela arrive et la performance de ma voiture a chuté drastiquement. Quand j’accélère, la voiture n’avance pas comme avant.»
À la suite des plaintes reçues, la Motor Vehicle Dealers’ Association (MVDA) a émis un communiqué le 13 novembre. Sollicité, son secrétaire administratif, Mrinal Teelock, déclare qu’il a reçu environ 200 plaintes de propriétaires durant les deux dernières semaines.
Les plus communes concernent le pré-allumage et une baisse drastique de puissance du véhicule. Pour ceux qui comprennent la mécanique, ce problème est plus connu sous le nom de click. Et, pour certains véhicules, ce souci se répète. Jusqu’à l’heure, les véhicules roulant au diesel ne sont pas affectés.
Le nombre de véhicules concernés par ce problème augmente et les plaintes ne cessent de pleuvoir, souligne Mrinal Teelock. «Ce problème touche les véhicules à essence de toutes les marques et de tous les modèles de différents concessionnaires. Ils présentent tous les mêmes symptômes. J’estime que c’est l’essence qui n’est pas appropriée. Car c’est le seul point commun.»
Mrinal Teelock soutient qu’aucune station-service d’une région particulière n’est montrée du doigt car les véhicules endommagés viennent de différents endroits. L’association procède actuellement à un recensement afin d’y voir plus clair. Autre question qui interpelle : «Comment ce problème est-il subitement apparu ? Un ou deux cas, ça va mais 200, c’est énorme.»
«On a demandé à la State Trading Corporation de mener une enquête afin qu’on puisse résoudre ce problème et une copie de la requête a été envoyée au ministère du Commerce. Nous sommes les porte-parole de nos clients et leur première réaction est de venir vers la MVDA. On ne fait que relater les faits et alerter qui de droit», poursuit Mrinal Kanti Teelock.
La direction de Vivo Energy Ltd explique, pour sa part, que les produits pétroliers sont importés par la State Trading Corporation (STC). Et qu’à chaque arrivée de produits, ils reçoivent un certificat de qualité de la STC attestant que tous les paramètres sont conformes aux spécifications.
À cet effet, la STC rétorque qu’un communiqué officiel sera publié aujourd’hui, pour répondre à celui de la MVDA, qui fait état d’une demande d’investigation de la part de la STC sur la qualité de l’essence. Jayen Chellum, de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, se penchera sur le sujet pour savoir si «les sources de ces produits pétroliers sont fiables». L’association sollicitera aussi des réponses de la STC sur la qualité de l’essence.
Le nouveau ministre du Commerce et de la Protection des consommateurs, Yogida Sawmynaden, ayant été informé du problème, une réponse officielle de sa part est attendue.
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