Publicité
Pollution: des défis tenaces !
Par
Partager cet article
Pollution: des défis tenaces !
Un vaste chantier attend Kavy Ramano, le ministre de l’Environnement. Les défis du nouveau ministre impliquent la gestion des déchets solides, et le changement climatique.
L’incivisme et les décharges sauvages dans les terrains vagues, les champs de canne ou encore les rivières sont des problèmes récurrents, qui pourtant ne datent pas d’hier, fait ressortir Christophe Chauvet, président de Biodiversity Preservation, une organisation non gouvernementale (ONG). Alors que le tri des déchets n’est pas inscrit dans les moeurs, c’est une habitude que devront désormais adopter les Mauriciens.
Les conséquences des détritus jetés en plein air se font sentir à plusieurs niveaux. Christophe Chauvet cite en exemple le plastique polluant l’air en raison de ses microcomposants lors de sa décomposition ou incinération. Sous forme microscopique, le plastique pollue également l’eau et le sol. Toutefois, tous les déchets non collectés se retrouvent un jour ou l’autre dans l’océan.
Il y a également le ruissellement néfaste des fertilisants dans les champs de canne, des insecticides et des pesticides. En sus, la boue d’épuration et des égouts apportée par les cours d’eau et autres canalisations peut aussi polluer les mers et océans.
Sans oublier la pollution atmosphérique : fumées noires ou encore certains produits chimiques qui polluent aussi le sol.
La pollution de l`air implique les moyens de transport et la production de l’électricité. Les énergies renouvelables devraient donc être plus exploitées, outre l’énergie solaire et de l’éolienne, l’énergie des vagues aussi peut être considérée. En même temps l’on diminuera l’utilisation de l’énergie fossile et ainsi on réduira l’utilisation des ressources naturelles.
Changement climatique
Des scientifiques et même Greta Thunberg y font appel en raison de la crise écologique. Les conséquences du changement climatique se font ressentir de plusieurs façons, notamment la hausse de température, la majoration des prix des légumes, l’océan qui devient plus acide, les coraux affectés ou encore les accumulations d’eau. La mise en place d’un nouveau ministère pour le changement climatique est un pas en avant.
Dev Virahsawmy, observateur politique, cite quelques défis auxquels nous aurons à faire face. Il soutient que selon certains rapports scientifiques, il y a une probabilité que le niveau de mer monte à un mètre d’ici dix ans, sans compter les infrastructures en béton qui poussent comme des champignons. et cause la deforestation. Il faudrait, selon lui, préconiser des solutions ainsi que se préparer a ux conséquences.
D’autre part, notre économie est aussi touchée par ces problèmes environnementaux, par exemple le taux de touristes est en baisse et les attraits touristiques plus connus sous ‘Sea, Sun, Sand’ diminuent dus aux constructions, à l’érosion et la montée des eaux, entre autres.
Les mangroves sont détruites dans certains endroits alors qu’elles sont importantes pour la reproduction des poissons. Les rivières sont salinisées car le niveau de la mer monte. Et le rendement de certains produits est affecté, comme le riz, la nourriture de base de la culture Mauricienne, qui devient difficile à cultiver au Bangladesh, fait ressortir Dev Virahsawmy.
Par conséquent, les scientifiques rapportent qu’il faut veiller à la sécurité alimentaire. 80 % de notre nourriture est importée et ces pays font face à des problèmes. L’approvisionnement de la nourriture n’est pas un cas isolé, les valeurs nutritionnelles de ce que nous mangeons sont aussi affectées. Plus le temps passe, plus les problèmes s’aggravent.
Nous avons essayé de contacter le ministre de l’Environnement pour avoir son avis sur le sujet mais nous n’avons pu le joindre.
Publicité
Les plus récents