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Incendie à Cité Longères: la grogne au centre social après la destruction de 15 maisonnettes
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Incendie à Cité Longères: la grogne au centre social après la destruction de 15 maisonnettes
Le feu aurait pris dans une des longères de la seconde rangée et les flammes se seraient vite propagées aux autres habitations. Au total 24 maisonnettes en bois et tôle ont été détruites ou endommagées par la fumée et l’eau à cité Longères, Baie-du-Tombeau, dans la matinée d’hier, mercredi 20 novembre.
Des familles ont été hébergées ensuite au centre social Roma, à Riche-Terre. Hier soir, il y avait 31 adultes 18 enfants présents dans ce centre explique un travailleur social. Mais ils n’ont eu que des tapis de yoga pour dormir, même les enfants en bas âge.
Le ministre du Logement et des terres, Steven Obeegadoo, organise une conférence de presse à 10 h 30 ce matin, d’ailleurs, au sujet de cet incendie.
Les flammes ravageuses ont pris d’assaut ces habitations pendant plus de quatre heures. Une atmosphère de désolation règne autour de ces familles qui se retrouvent sans toit, avec leurs biens partis en fumée.
Plus d’une centaine de personnes se trouvaient sous les arbres, servant d’abri aux occupants des maisons en flammes. C’est vers 9 h 15 que les pompiers sont avertis de l’incendie qui a éclaté depuis 8 h 30.
Une fois sur place, ils ont dû gérer la foule en détresse avant de se mettre au travail. Il leur a fallu une demi-journée presque pour circonscrire les flammes qui étaient de forte intensité. Le personnel policier présent a canalisé la foule avec l’aide des travailleurs sociaux de deux associations.
Dans la foule, deux nourrissons ont été affectés par la fumée. Vers 11 heures, le premier bébé, âgé de six mois, avait du mal à respirer. En larmes, la jeune maman a couru jusqu’aux policiers. Ces derniers se sont vite mobilisés pour l’emmener à l’hôpital. Selon un proche de la famille, la condition de l’enfant serait stable. Un autre cas similaire, cette fois un bébé de deux mois, s’est retrouvé avec un masque d’oxygène à l’hôpital.
Présence de la SSU
Même si les flammes étaient éteintes vers la mi-journée, les habitants montrent du doigt la façon de faire des pompiers. «Les pompiers sont arrivés en retard et le réservoir d’eau n’était qu’à moitié rempli», avancent les habitants en colère.
Ils se sont aussi interrogés sur la présence de la Special Support Unit (SSU). «J’ai tout perdu. On est en colère, car on se demande pourquoi la SSU est là. Normalement, ils sont là pour assurer la protection ou dans le cas où il y a une bagarre», déclare Mélanie Edmond.
Les membres de l’association Solidarite Marye Pike se sont vite mobilisés pour venir en aide aux sinistrés. «Nous sommes là depuis ce matin et nous allons y rester jusqu’à ce que le calme soit rétabli. Nous essayons de voir au niveau des centres près d’ici pour accommoder les enfants», nous explique un des membres, Karen Bocus.
Par ailleurs, Christabelle Hector, responsable de l’association Wi Nou Kpav, située non loin de cité Longères, a ouvert ses portes aux habitants pour qu’ils puissent mettre leurs biens, qui ont pu être récupérés, en sécurité.
24 maisons endommagées
L’Assistant Chief Fire Officer, Dorasamy Ayacooty, affirme avoir pu venir à bout de l’incendie grâce à son équipe. «Le feu a été maîtrisé. Il y a 24 maisonnettes qui ont été endommagées par l’eau et la fumée. Quinze d’entre elles ont été détruites.» Il fait ressortir que le retard des pompiers est dû aux embouteillages à l’heure de pointe du matin.
Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, et Steven Obeegadoo sont venus faire un constat sur place.
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