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Cité Longère: certaines maisons refaites déjà livrées, d’autres le seront ce week-end

23 novembre 2019, 22:15

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Cité Longère: certaines maisons refaites déjà livrées, d’autres le seront ce week-end

Work in progress. Les ouvriers de la Square Deal Multipurpose Cooperative Society Ltd mettent les bouchées doubles pour rénover ou reconstruire les maisons incendiées mercredi, à Cité Longère, Baie-du-Tombeau. Pour le responsable du chantier, six maisons vont être livrées dans la soirée. «Certaines autres maisons qui n’ont pas été pleinement touchées par l’incendie devraient être également prêtes pendant ce week-end.»

Toutefois, en ce qui concerne les 12 maisons qui ont été complètement endommagées par le feu, la tâche sera un peu plus longue. «On pense que d’ici quatre semaines, l’on pourrait tout terminer.» Pour l’heure, une équipe de 20 personnes s’attelle à la reconstruction. Ces travailleurs connaissent bien le terrain car ce sont eux qui ont construit ces habitations temporaires à Cité Longère. «C’est notre entreprise qui travaille sur la construction des maisons de la NHDC qui seront livrées l’année prochaine.»

Le responsable du chantier déplore que l’incendie ait pu ravager autant de maisons. «Ces personnes ont utilisé des tôles et ont ainsi rétréci l’espace entre les maisons. Du coup, dès que le feu a pris, cela a eu un effet domino culminant en un grand brasier.»

Quant aux sinistrés, ils comptent les minutes qui les séparent d’un retour chez eux. Là-bas, ils pouvaient vaquer à leurs occupations. Mais, nichés au centre social d’Elizabethville, ils ne savent plus quoi faire. «Il fait chaud et les enfants sont agacés. On est obligés de rester sur place. Du coup, l’on se retrouve un peu à court d’idées», confie Ursula L’Étourdie.

Cette mère de famille n’a qu’une petite fille sous sa garde actuellement. Le plus dur, indique-t-elle, est qu’elle n’arrive pas à oublier ce qui s’est passé à Cité Longère. «Ma maison a aussi pris feu. Il a fallu l’intervention des pompiers pour éteindre l’incendie.» Elle ne peut enlever de sa tête cette vision dramatique qui la hante.

À présent, assise sous le porche du centre avec son compagnon, Kersley Babastro, elle pense à tous ses effets personnels qui ont été ravagés par le feu et l’eau. «On est inquiets par les coûts additionnels que l’on aura à débourser. Nous avons acheté des meubles à crédit et aujourd’hui, notre mobilier est perdu. Qui va nous comprendre et nous aider ?» questionne-t-elle.

Autre souci, c’est la visite des voleurs dans la région. «On est au courant que plusieurs profitent du fait que nous ne sommes pas chez nous pour voler le peu de choses qu’il nous reste. Déjà que l’on a perdu notre décodeur satellitaire.» Ursula L’Étourdie, cleaner, se demande si son patron va comprendre la détresse dans laquelle elle se trouve. «Je lui ai dit que je vais reprendre mon poste ce lundi, mais je me demande si j’aurai la tête au travail.»

Pour Annabelle Perrine, c’est son intimité qui lui manque. «Ici, on vit tous ensemble alors que l’on ne se connaît pas réellement.» Mère de deux enfants, elle relate qu’elle doit se rendre chez sa famille pour prendre son bain quotidien. «Ce n’est qu’aujourd’hui (NdlR : hier) que nous avons fabriqué une petite salle de bains de fortune derrière le centre.»

Quant à la police, elle attend toujours un rapport sur cet incendie. Le Conseil des ministres qui s’est réuni hier a, pour sa part, pris note de ce drame et des mesures apportées pour soulager les sinistrés.

 

Rs 1 129 440 déboursées

<p style="text-align: justify;">Le ministère de l&rsquo;Intégration sociale et de la Sécurité sociale a décaissé Rs 1 129 440. Cet argent comprend la subvention à 35 familles qui ont déjà touché leurs allocations. Pour rappel, ce ministère a réparti cette allocation en plusieurs catégories. Une personne touche Rs 8 688 d&rsquo;indemnité, soit Rs 2 172 pour la nourriture, pour les vêtements, pour les meubles, et pour les ustensiles de cuisine. Et la somme de Rs 4 259 est aussi payée au chef de famille. Selon le nombre de personnes inscrites auprès de Caritas, à hier, huit familles composées de 37 personnes se trouvaient au centre d&rsquo;Elizabethville, 14 familles soit 66 personnes occupaient le centre de St-Malo et 11 familles de 51 personnes étaient réfugiées au centre de Riche-Terre.</p>

<h3 style="text-align: justify;"><strong>Caritas à la rescousse</strong></h3>

<p style="text-align: justify;">Une fois de plus, Caritas répond présent pour venir en aide aux 153 personnes affectées par cet incendie. Cécilia Duvergé-Camoïn, responsable du groupe d&rsquo;aide à Baie-du-Tombeau, est satisfaite de la réaction du public face à la détresse des sinistrés. <em>&laquo;Plusieurs associations ont apporté leur aide, notamment en termes de nourriture et de vêtements.&raquo; </em>Elle avance que les cuisines pastorales ont été ouvertes afin que ceux touchés par cet incendie puissent cuisiner leur repas. L&rsquo;on comprend que dans les centres de refuge, ils n&rsquo;ont pas le droit de préparer des repas chauds. <em>&laquo;Mais le plus important est de voir cet élan de solidarité. Des gens venant même de Camp-de-Masque nous aident. D&rsquo;autres personnes appartenant à la société civile ont aussi déposé de l&rsquo;eau et de la nourriture, entre autres. On veut qu&rsquo;ils ne manquent de rien.&raquo; </em>Toutefois, elle lance un appel pour obtenir des vêtements pour bébés, des savates et chaussures pour les enfants de même que des sous-vêtements pour enfants et adultes. Les donations doivent être déposées au centre de Caritas de Baie-du-Tombeau pour faciliter la distribution.</p>

<h3 style="text-align: justify;">Mille pains au quotidien</h3>

<p style="text-align: justify;">Les détenus de la prison de Melrose ont du pain sur la planche et c&rsquo;est le moins que l&rsquo;on puisse dire. Depuis mercredi, ils préparent les repas pour les sinistrés se trouvant dans les trois centres. Chaque jour, ils fabriquent 1 000 pains fourrés pour eux. <em>&laquo;Nous nous concentrons sur les pains qui sont plus faciles à préparer, surtout que la prison est équipée d&rsquo;une boulangerie. Pour le petit déjeuner, nous leur offrons 200 pains, mais comptons le doubler pour le déjeuner et le dîner&raquo;</em>, fait ressortir Vinod Appadoo, le commissaire des prisons. Il soutient que les plats offerts à toutes ces personnes sont équilibrés. &laquo;<em>Et cela grâce au soutien d&rsquo;un diététicien. Poulet, achards, légumes et des menus végétariens sont aussi préparés.&raquo; </em>Au total, 15 détenus aident à cette tâche<em>. &laquo;Ils sont très motivés pour venir en aide à ces gens.&raquo;</em> Ils continueront à fournir la nourriture jusqu&rsquo;à ce lundi.</p>