Il avait demandé aux fonctionnaires de bien ranger les bulletins dans les urnes afin que ces derniers prennent le moins d’espace possible, lors des dernières législatives. Cela dans le but «d’économiser» le nombre de boîtes car la salle devant contenir toutes les urnes était «petite». C’est ainsi que Medaven Armoogum, Returning Officer s’est expliqué sur la polémique concernant les bulletins bien rangés dans les urnes, lors d’une conférence de presse, samedi 16 novembre, au siège de la Commission électorale.

Sauf qu’une semaine après, la polémique a commencé à enfler autour de ces urnes et des explications données. À tel point, que le challenge #lareg est né sur les réseaux sociaux et une récompense de Rs 100 000 a même été promise à quiconque pourrait reproduire le même exercice.

L’avocat, lui, est catégorique. Il n’y a pas qu’une seule fonctionnaire qui a pu mettre de l’ordre dans les urnes. «Il y avait plusieurs boîtes qui étaient rangées dans le même ordre et il y avait plusieurs fonctionnaires qui se sont attelés de la même manière à la tâche. Pa ti ena enn sel fonksioner kinn fer sa», soutient-il. Medaven Armoogum ne se souvient pas du nombre exact de boîtes qui sont ressorties si bien rangées, toutefois.

Il souligne que l’exploit a été réalisé à l’aide de T-Square mais pas que, «il y avait aussi des longues règles. De 50 centimètres, je suppose. Je ne me rappelle plus. Mé zot ti long. Ceux qui utilisaient les règles de 30 centimètres n’ont pu le faire cependant. Car ils ne pouvaient pas toucher le fond de l’urne. Ti ena osi bann fonksioner ki ti servi bann gro baton…»

Pas de possibilité de fraudes

Le Returning Officer au n°5 affirme par ailleurs qu’il peut comprendre le scepticisme des gens sur la Toile. «Je peux comprendre que mes explications ne convainquent pas… Mais je ne gagne rien à mentir. Li pa servi mwa nanyé sa…»

Qui plus est, le système mis en place pour les élections ne laisse pas la place à «des fraudes». «Du début à la fin, il y a des agents de tous bords qui assistent à l’exercice de dépouillement pour en assurer le bon déroulement.» S’il y avait une quelconque magouille, ils auraient alerté les autorités le jour-même. «Sa zour-la zot inn bien trouvé, mé zot pa finn dir nanyé. Zot pé res trankil ankor zordi, pou fer dout plané!» indique-t-il.

Pour Medaven Armoogum, ranger des bulletins de telle sorte est totalement «faisable» et ne peut être qualifié comme du «tampering». «‘Tampering’ voudrait dire changer le contenu de la boîte, manipuler les votes. Et il n’en est rien !»

Quid d’agréer à la demande des internautes de venir faire un live avec les fonctionnaires qui ont pu faire un tel rangement ? «La Commission électorale connaît l’identité de ces personnes. C’est à elle d’en juger. Pas à moi.»