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Commission des thons de l’océan Indien: Maurice revendique sa souveraineté sur les Chagos et Tromelin
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Commission des thons de l’océan Indien: Maurice revendique sa souveraineté sur les Chagos et Tromelin
Il ne s’agit plus d’une bataille pour récupérer la souveraineté sur les Chagos uniquement. Maurice revendique également Tromelin sur laquelle la France fait valoir sa souveraineté. Dans son intervention à la 23e session de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI), la partie mauricienne a fait une demande pour que le Royaume-Uni ne puisse siéger à cette instance, sous prétexte d’une souveraineté sur ce que les Britanniques appellent le British Indian Ocean Territory (les Chagos). Par la même occasion, Maurice a demandé la même chose pour la France s’agissant de Tromelin. Cela s’est passé en juin 2019 à Hyderabad, en Inde. Le compte rendu des discussions a été mis en ligne en septembre.
Maurice a d’abord rappelé la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en précisant que la Grande-Bretagne pouvait siéger à la commission car le British Indian Ocean Territory ne pouvait être reconnu. De même que la France ne pouvait y être à cause de Tromelin car, encore une fois, la souveraineté de cette île revient à Maurice.
«… Nous ne partageons pas l’avis de la Cour internationale de justice.» C’est en ces termes que la partie britannique a répliqué à la demande de Maurice pour son retrait comme membre de la CTOI. Dans leur intervention, les Britanniques avancent que la CTOI ne peut être impliquée dans un litige qui concerne la souveraineté de deux pays. «Le Royaume-Uni regrette l’usage fait par Maurice de ce forum pour discuter des questions bilatérales. Cela sert uniquement à dévier l’attention du travail important des membres de la Commission pour combattre les nombreuses menaces qui pèsent sur les îles de la région», poursuivent les représentants britanniques.
Les représentants français ont évoqué la même raison : «Ces réunions ne sont pas la plateforme pour discuter des litiges de souveraineté territoriale. La France jouit de droits souverains sous des lois internationales sur la zone économique exclusive à côté de l’île de Tromelin. La France veut continuer à discuter avec Maurice à ce sujet.»
La 23e session était présidée par Susan Imende, du Kenya. Celle-ci a conclu que la demande de Maurice ne pouvait être prise lors de cette présente session car les différentes délégations ne comprennent pas forcément les membres des ministères des Affaires étrangères. Elle a proposé que la question du retrait du Royaume-Uni comme membre soit prise l’an prochain. «C’est une affaire importante qui a une portée plus globale. En tant qu’agence des Nations unies, nous devons nous soumettre aux règles des Nations unies. Toutefois, les délégations n’ont pas les compétences pour parler au nom de leurs gouvernements», a-t-elle soutenu.
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