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Salaire minimum: de Rs 9 000 à Rs 10 200
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Salaire minimum: de Rs 9 000 à Rs 10 200
Rs 10 200. C’est le montant du nouveau salaire minimum proposé, contre Rs 9 000 actuellement. L’annonce a été faite, hier, lundi 25 novembre, par le comité technique du National Wage Consultative Council (NWCC) aux syndicats et au patronat. Si le premier n’y émet aucune objection, le second, lui, a requis un temps de réflexion. Une deuxième rencontre tripartite est prévue, le mercredi 4 décembre.
À l’issue de la réunion de deux heures, le président du NWCC, Beejaye Coomar Appanna, ne voulait piper mot sur le montant avancé. Par contre, le Chief Operation Officer (COO) de Business Mauritius, Pradeep Dursun, a affirmé que le NWCC a avancé le chiffre de Rs 9 700 couplé d’une allocation de Rs 500, ce qui fait un total de Rs 10 200.
«Je ne comprends pas trop comment on est arrivé au chiffre de Rs 9 700. On a demandé des précisions. Et on va étudier l’impact que cela aura sur les différents secteurs de l’économie», a fait ressortir Pradeep Dursun. Tout en reconnaissant que certains secteurs connaissent une croissance et ont ainsi la capacité de payer le nouveau salaire minimum, il y en a d’autres comme le secteur de l’exportation qui n’en ont pas cette capacité.
«On a fait part de nos inquiétudes au président du NWCC et on va envoyer une communication officielle. Si c’est ce montant qui est retenu, le gouvernement va devoir venir de l’avant avec des mesures d’accompagnement, surtout à l’intention des secteurs qui le méritent», souligne le COO de Business Mauritius.
Chez les syndicalistes, le premier à saluer la hausse de Rs 1 200 est nul autre que Rashid Imrith, président de l’All Employees Confederation et la Federation of Public Sector and other Union. Car il avait aussi préconisé les mêmes chiffres en ce qui concerne la hausse du salaire minimum et celle de la compensation salariale.
Cela, afin qu’il n’y ait pas de déséquilibre dans la relativité salariale. Pourquoi Rs 1 200 ? «C’est deux fois la somme de Rs 600. Soit le montant de la compensation salariale en janvier 2015, soit un mois suivant les élections générales. Lors des derniers scrutins, le gouvernement a été récolté les fruits du feel good factor de janvier 2015. Il doit continuer sur cette lancée», estime Rashid Imrith.
Et d’ajouter que la somme de Rs 1 200 comprend aussi la hausse du coût de la vie. «En ce faisant, le gouvernement se dirige aussi vers une économie à hauts revenus et honore son engagement électoral», explique le syndicaliste. «Au 20 novembre, la moyenne des dépenses mensuelles pour une famille de quatre personnes (un couple et deux enfants) se chiffrait à Rs 29 890. Soit un ratio de 1,4 par income earner. Et en divisant Rs 29 890, on obtient la somme de Rs 21 350», avance Rashid Imrith.
Une autre rencontre aura lieu le mercredi 4 décembre.
Compensation salariale : le taux d’inflation remis en cause
<p style="text-align: justify;">À la deuxième rencontre du comité tripartite sur la compensation salariale hier, les syndicalistes n’y sont pas allés de main morte quand <em>Statistics Mauritius </em>a annoncé le taux d’inflation à 0,5 %. Ils l’ont qualifié d’<em>«erroné» </em>et ont fustigé l’organisme. Haniff Peerun, du <em>Mauritius Labour Congress</em>, s’est insurgé contre<em> «la vieille formule pour calculer le taux de l’inflation qui ne répond plus aux aspirations des travailleurs». </em></p>
<p style="text-align: justify;">Radhakrishna Sadien, de la <em>Confederation of Free Trade Unions</em>, a aussi critiqué le mode de calcul. <em>«Souvent, il y a des promotions de courte durée dans les supermarchés. Le prix des légumes a pris l’ascenseur. Il n’y a pas que les grands marchés. Mais aussi des ti-bazar… Les prix ne sont pas fixés…» </em>Haniff Peerun a soutenu que <em>Statistics Mauritius </em>aurait inclus des stagiaires dans l’exercice et aurait ignoré des cas de figure, tels que<em> «les parents avec des enfants diplômés chômeurs».</em> Comme Rashid Imrith de l<em>’All Employees Confederation</em>, il a insisté sur le fait que la compensation salariale doit être une décision politique. Pradeep Dursun ne partage pas du tout l’avis des syndicalistes.<em> «Je fais confiance au bureau des statistiques qui fait son travail selon des méthodologies bien établies. On n’a pas de raisons de douter de ses chiffres»,</em> a fait valoir le COO de <em>Business Mauritius</em>. Le patronat compte à présent peaufiner sa position.<em> «On va proposer un quantum en considérant d’autres éléments. Notamment la révision du salaire minimum et ce que prévoit la nouvelle loi.» </em>La prochaine rencontre, prévue jeudi, sera présidée par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy.</p>
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