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Marchands de rue: zéro tolérance pour les fêtes
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Marchands de rue: zéro tolérance pour les fêtes
À Port-Louis et Rose-Hill, les deux villes les plus convoitées par les marchands ambulants, la politique est la même. La police et la municipalité ne toléreront plus leurs opérations sur le trottoir, non seulement pendant la période festive, mais également durant toute l’année. D’ailleurs, à Port-Louis, la Tornado Squad, dédiée à la traque des marchands ambulants, est revenue après une période d’inaction. Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de Maurice, affirme avoir noté le retour de marchands, qui étaient «tolérés» après la dissolution du Parlement (voir hors-texte).
Le lord-maire, Mahfooz Moussa Cadersaib, nie cette accusation et va même plus loin en se référant au communiqué de presse sorti, il y a quelques semaines, pour avertir les «envahisseurs» des trottoirs. «Au début, il y avait quelques marchands que nous avions sanctionnés mais depuis novembre, ils augmentent. Nous craignons que la situation n’empire en décembre. Nous ne faisons qu’appliquer le jugement de la cour pour réserver les trottoirs aux piétons.» Ce jugement émis en 2012 par la Cour suprême stipule qu’aucun marchand ne peut opérer dans un rayon de 500 mètres du marché central.
Le maire de Beau-Bassin – Rose-Hill, Ken Fong, adopte le même ton. Même si des marchands tentent d’écouler leurs articles sur la route principale, la mairie ne compte pas assouplir sa position, surtout pendant les fêtes. «La police et les inspecteurs municipaux veillent au grain. Il n’y aura aucune tolérance pendant la période festive. Au contraire, nous serons doublement vigilants», dit-il, à l’intention de ceux qui tenteront d’enfreindre la loi.
Hier, à la rue Farquhar à Port-Louis, des marchands ne cachaient pas leur frustration. Impuissants, ils observaient de loin les forces de l’ordre, postées aux extrémités de la rue. L’un d’eux s’est fait saisir ses letchis estimés à Rs 5 000. D’autres ont laissé leurs marchandises chez eux ou les ont cachées, espérant les vendre plus tard dans l’après-midi. «Comment allons-nous vivre durant les prochains mois ? Tou sa zour-la nou pa pa kapav travay, nou pé fer défet», explique Nicolas Botte. Inquiet, Sameer Marcheea se confie. «On demande aux autorités de nous permettre de travailler au moins durant les fêtes.»
Pour eux, l’histoire se répète. Ils parlent sans doute d’avril 2016 quand le ministre des Administrations régionales avait relocalisé les marchands de la capitale à la gare du Nord et à la place Decaen. Certains sont remontés, disant ne pas avoir obtenu d’étal dans ces foires. «Il n’y a pas eu de vérification avant l’exercice d’attribution», exclame Mamad Jokoo, un des ‘vieux marchands’. Le lord-maire récuse l’accusation. «C’est faux. Tous les marchands de 2016 ont été relocalisés dans trois foires distinctes. Ils sont environ 1 500. Les autres sont de nouveaux venus.» D’ailleurs, affirme- t-il, si rien n’est fait, d’autres marchands viendront et la situation deviendra incontrôlable.
Front commun des commerçants de Maurice : plus de sécurité pour le public
<p style="text-align: justify;">Raj Appadu affirme avoir noté un certain <em>«laisser-aller»</em> des autorités depuis plusieurs mois, mais que son association n’est nullement intervenue auprès de la police et la mairie<em>. «Les autorités avaient dit qu’elles allaient agir, mais avec la dissolution du Parlement, il n’y eu aucune action même si des marchands ne respectaient pas le périmètre autour du marché central.»</em> Il maintient que les autorités doivent faire respecter l’ordre de la cour.<em> «Le public pourra emprunter les trottoirs librement au lieu de marcher sur la chaussée. Il n’y aura pas de bousculade et des risques que des personnes mal-intentionnées en profitent pour voler ceux qui feront leurs achats à Port-Louis.» </em>Qu’en est-il de l’impact des marchands sur les commerces ? Raj Appadu affirme, qu’à partir de lundi, les commerçants s’en rendront compte quand les Mauriciens débuteront leurs achats de fin d’année.</p>
L’Urban Terminal casera les 1 500 marchands
<p style="text-align: justify;">Le lord-maire rassure les quelque 1 500 marchands ambulants, qu’aussitôt l<em>’Urban Terminal</em> opérationnel, ils y bénéficieront un étal avec<em> «toutes les facilités»</em>. En ce moment, ces derniers opèrent au Ruisseau du Pouce, à la gare du Nord et à la rue Ingénieur. <em>«Les colporteurs n’ont rien à craindre.»</em></p>
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