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Jon Sanders: «Nous n’avons pas suffisamment d’info sur les océans de l’hémisphère sud»

2 décembre 2019, 20:30

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Jon Sanders: «Nous n’avons pas suffisamment d’info sur les océans de l’hémisphère sud»

Jon Sanders, navigateur australien, est arrivé à Maurice, hier matin, après avoir terminé la première étape de sa circumnavigation du globe, soit 29 jours après son départ de Fremantle, en Australie@ occidentale. Il s’est engagé à répandre le message de la fondation Minderoo, qui lutte contre la pollution. Le message : #NoPlasticWaste. L’octogénaire récolte également des échantillons d’eau sur son trajet, pour connaître le degré de pollution dans l’océan. Au total, il naviguera pendant trois mois.

Comment votre traversée se déroule-t-elle jusqu’à présent ?
Elle se passe bien et est même très agréable. Par contre, quelques jours après avoir quitté l’Australie, j’ai dû faire face à des vents forts. J’ai quand même pu me débrouiller. Ce qui m’a frappé, c’est le fait d’avoir croisé très peu de bateaux en mer, notamment dans les endroits où j’ai prélevé des échantillons d’eau. C’était très inhabituel pour moi. Je n’ai certainement pas vu de pollution importante mais en même temps, les micros-plastiques ne peuvent pas être aperçus facilement à l’œil nu. Des analyses approfondies détermineront le degré réel de pollution.

Comment ce voyage diffère-t-il des autres que vous avez entrepris dans le passé ?
Cette traversée est plus ou moins semblable, sauf qu’elle est plus calme cette fois-ci. Il y a un but spécifique derrière ce voyage. Il s’agit de mieux comprendre la pollution occasionnée par des particules de plastique microscopique dans nos océans. Ce qui change aussi, c’est de vous voir tous présents pour m’accueillir ici.

Pourquoi était-ce si important de vous associer à cette cause ?
Le voyage en mer est très intéressant et Maurice est un endroit magnifique à visiter. Cela fait du bien de participer à une cause comme celle-ci. Nous avons beaucoup d’informations sur l’Atlantique et sur les océans au Nord, mais pas suffisamment sur ceux de l’hémisphère sud. J’espère que ce parcours permettra de rectifier le tir et aidera les scientifiques de l’université de Curtin, à Perth, dans leurs recherches.

Vous êtes-vous blessé en cours de route ?
(Il a de légères traces de sang au pied gauche) (Il regarde son pied avec un sourire) Je n’ai aucune idée quand cela s’est produit. Si j’avais su, j’aurais porté des pantalons au lieu de shorts.

Comment vont se passer les prochains jours?
Je compte rester ici environ deux semaines, peut-être moins. Il faut remettre mes échantillons récoltés pendant cette première étape et faire la maintenance de mon système de navigation. Ensuite il faut m’assurer d’un approvisionnement adéquat pour effectuer le reste de la traversée.

Jusqu’à quand comptez-vous entreprendre ce voyage ?
C’est une bonne question. La dernière fois que j’avais navigué, je m’étais juré que ce serait la dernière fois. Je me suis dit qu’il était hors de question de le refaire. Mais me voici ici, à 80 ans. C’est une leçon que j’ai apprise : il ne faut jamais dire jamais, parce qu’on ne sait jamais…