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Aviation: South African Airways en «sauvetage commercial»

9 décembre 2019, 20:00

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Aviation: South African Airways en «sauvetage commercial»

La South African Airways (SAA) a enclenché les procédures pour un plan de sauvetage contre la faillite. C’est ce qu’a annoncé le transporteur national d’Afrique du Sud dans un communiqué, le vendredi 6 décembre. Son conseil d’administration a fait savoir que la requête a été faite auprès de la Companies and Intellectual Property Commission (CIPC) de ce pays ce jour-là. La CIPC a procédé à la nomination de Les Matuson de Matuson Associates, spécialiste du sauvetage d’entreprises, dans le cadre du processus volontaire de sauvetage de la SAA.

La compagnie aérienne, endettée jusqu’aux ailes, avait annoncé la veille la décision de la placer en business rescue, c’est-à-dire en sauvetage commercial. Ce, afin de créer un meilleur rendement pour les créanciers et l’actionnaire que celui qui résulterait de toute autre solution disponible. La SAA dit comprendre que cette décision présente de nombreux défis et incertitudes pour son personnel. Elle parle de s’engager dans une communication et un soutien ciblés pour tous les groupes d’employés en ces temps difficiles.

«Business rescue»

À ce sujet, il est bon de rappeler que, des quatre nouveaux Airbus A350-900 que la SAA projette d’accueillir dans sa flotte, deux sont sous-loués d’Air Mauritius (MK). Si les deux premiers appareils ont neuf mois et volaient auparavant commercialement pour un autre transporteur, les deux autres, qui sont sous-loués de MK, seront livrés à la SAA directement de l’usine Airbus de Toulouse, en France. Ils voleront avec la SAA pendant trois ans.

Depuis le départ, cette décision de MK de sous-louer deux A350 directement sortis de l’usine ne fait pas l’unanimité dans le secteur, au vu de la santé financière de la SAA. Depuis 2011, cette compagnie n’a plus réalisé de bénéfices. Le gouvernement sud-africain, qui est son unique actionnaire, s’est opposé à l’effondrement du transporteur en raison des milliards de rands de dettes étant donné que l’essentiel a été garanti par l’État.

Aujourd’hui, dans cette conjoncture où la SAA a été placée en business rescue, que va faire Air Mauritius ?

Selon MK, que nous avons sollicitée hier, à la suite d’une révision complète de la flotte d’avions selon les besoins de la compagnie, la direction a conclu que deux A350 sont en excès.

La solution : le «leasing»

À la fin de 2018, Air Mauritius a contacté Airbus pour demander un délai pour la réception de ces avions. Airbus a alors fait comprendre que repousser la date de livraison ne serait pas possible et a plutôt recommandé une solution de «leasing». Elle a d’ailleurs proposé une assistance à Air Mauritius. Après avoir évalué de nombreuses options, la compagnie SAA a été proposée.

Des discussions ont été entreprises entre MK et SAA dans le but de finaliser les modalités contractuelles. Celles-ci, toujours selon MK, sont aux normes des protocoles internationaux et couvrent plusieurs éventualités.

Pour la direction du transporteur national, jusqu’à présent, aucune communication officielle ne dit que SAA n’est pas en mesure d’honorer ses engagements. Et que si tel est le cas, elle agira selon le protocole établi et MK considérera d’autres options pour placer les deux A350.