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Culture: six richesses de Maurice au patrimoine mondial de l’Unesco
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Culture: six richesses de Maurice au patrimoine mondial de l’Unesco
Et de quatre pour Maurice sur la liste des patrimoines culturels immatériels de l’Unesco. Mardi, le séga tambour des Chagos y a été inclus. Maurice compte en tout six richesses sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco : un monument, un paysage et quatre pratiques culturelles. Tour d’horizon de ces patrimoines culturels immatériels de notre pays.
Le Geet Gawai
Inscrit à l’Unesco en 2016, le Geet Gawai est une cérémonie qui précède les mariages hindous à Maurice. C’est un mélange de rituels, de prières, de musique, de chants et de danses pratiqués depuis des décennies. Le Geet Gawai est essentiellement une cérémonie animée par les femmes de la famille et du village chez les parents des futurs mariés. Après les prières, les femmes chantent, dansent et tapent le «dholak» jusqu’à fort tard dans la nuit pour marquer le début des nombreux rites et cérémonies du mariage hindou.
L’Aapravasi Ghat
C’est la première richesse culturelle de Maurice à être inscrite sur la liste des patrimoines de l’Unesco, en 2006. Situé à Port-Louis, à Trou-Fanfaron, l’Aapravasi Ghat est l’endroit où débarquaient jadis les travailleurs engagés qui ont contribué au peuplement et au développement de Maurice. Entre 1834 et 1920, près d’un demi-million de travailleurs engagés sont passés par là pour venir travailler dans les plantations sucrières ou en transit vers l’île de la Réunion, l’Australie ou encore les Caraïbes.
Le séga tipik mauricien
Un art emblématique du pays, le séga tipik est l’un des éléments qui unit tous les Mauriciens. Plus qu’une simple musique, c’est un spectacle, des bribes de vie, une célébration du mauricianisme. Le séga tipik, inscrit à l’Unesco depuis 2014, est présent à Maurice lors des occasions heureuses, des mariages, des festivals ou pour animer une soirée familiale. Il raconte la vie du quotidien, les misères et les jours heureux. On reconnaît une danseuse de séga par sa grande jupe à fleurs, les hommes à leurs pantalons retroussés et le chapeau de paille, sans oublier le mouvement de hanches connu comme le «kas lérin».
Le séga tambour des Chagos
Nouvelle addition sur la liste de l’Unesco, le séga tambour des Chagos est né lui aussi de l’esclavage. Moins dynamique que le séga tipik ou séga tambour de Rodrigues, celui-ci est un mélange de musique, de danses et de chants doux et rythmés. Les paroles relatent les expériences du quotidien, les joies et les tristesses. Les chansons évoquent aussi la nostalgie et le mal du pays depuis l’exil forcé du peuple chagossien de l’archipel. La survie du séga tambour des Chagos est menacée avec la disparition des aînés et une communauté en perte d’identité à la suite de l’exil.
Le séga tambour de Rodrigues
Inscrit à l’Unesco en 2017, le séga tambour de Rodrigues, qui est tellement différent du séga tipik de Maurice, puise ses origines dans les communautés d’esclaves. Les principaux instruments sont le tambour, le triyang, ainsi que le bwat et les mayos. Le séga tambour est très dynamique avec des pas de danses rythmés. C’est un art pratiqué par tous les Rodriguais, hommes et femmes, lors des cérémonies et célébrations diverses. L’une des composantes les plus importantes du séga tambour, c’est la transmission du savoir-faire aux jeunes.
Le paysage culturel du Morne
Cette montagne est l’un des lieux les plus connus de Maurice pour sa beauté et sa nature sauvage. Le paysage culturel du Morne est inscrit au patrimoine culturel mondial de l’Unesco depuis 2011. Cette montagne était le refuge des esclaves en fuite, appelés les marrons, au XVIIIe et XIXe siècles. Ces derniers habitaient dans les grottes au sommet de la montagne. Lorsque l’esclavage est aboli, un messager était allé leur annoncer la nouvelle. Mais croyant à une ruse, les esclaves ont préféré se donner la mort en sautant du haut de la montagne plutôt que de retourner chez les colons.
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