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PSAC: Michelette Thomas fait deux boulots pour que son fils puisse réussir
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PSAC: Michelette Thomas fait deux boulots pour que son fils puisse réussir
Les résultats du PSAC sont connus depuis le jeudi 12 décembre. Ceux qui ont travaillé dur ont récolté le fruit de leurs efforts… Et il ne s’agit pas que des élèves. Michelette Thomas est aux anges. La voix remplie d’émotion, elle a du mal à cacher ses sentiments. Son petit garçon, la prunelle de ses yeux, a décroché son Primary School Achievement Certificate (PSAC)… De brillante manière, avec des A à la pelle. Rencontre avec une mère courage qui a tout donné pour son fils.
Elle n’a pas de coffre-fort ou de château, mais elle n’a jamais baissé les bras. Pour Axel. Cela n’a pas toujours été facile. D’origine rodriguaise, Michelette Thomas s’est mariée et s’est installée à Maurice, il y a 13 ans. Son petit homme, c’est toute sa vie. «Pour mon époux et moi, c’est notre fierté…»
Avant de pouvoir obtenir son PSAC, Axel a dû faire beaucoup d’efforts. Non seulement parce que comme tous les enfants de son âge, il lui arrivait d’être turbulent et il préférait jouer, mais aussi parce que la maladie l’a perturbé à plusieurs reprises durant sa scolarité. «Li asthmatique ek li gagn problem bronchite. Enn ta fwa linn bien al res lopital ek pou plizier zour. Linn rat so bann klas boukou fwa.»
À cause de l’état de santé fragile de son fils, Michelette se faisait un devoir d’être là à chaque fois que son petit garçon rentrait de l’école. «Il avait aussi des douleurs musculaires. Je m’inquiétais énormément pour lui. Nous avons dû lui faire passer plusieurs tests. Il pleurait souvent de douleur quand il rentrait de l’école.»
Comme elle souhaitait le meilleur pour son fils et qu’elle savait que ce dernier avait du mal à se concentrer des fois, elle a tout planifié dans les moindres détails. «Je travaille comme femme de ménage. Mais comme le salaire de mon époux et le mien ne suffisaient pas, depuis un an, j’ai aussi pris de l’emploi chez une autre personne comme garde-malade le soir afin de pouvoir payer les leçons particulières pour qu’Axel puisse réussir sa dernière année.»
Entre ses deux boulots, Michelette prenait soin de son fils, appelait les parents des amis de ce dernier pour s’assurer qu’il n’avait raté aucune note, aucun devoir. Elle allait aussi voir les profs après les heures de classes pour leur demander quelles étaient les faiblesses académiques de son fils, s’asseyait même à ses côtés pour planifier ses devoirs, l’aider là où elle le pouvait. «C’est mon seul fils. Met fatig, traka tousala dé koté, mo ti anvi li rési. J’ai tout donné et je donnerai tout pour que mon fils réussisse.»
Les préparatifs pour les examens du PSAC ont été intenses. La maman devait s’assurer qu’Axel se concentre et révise. Mais comme son mari et elle travaillaient tout le temps, il fallait trouver une solution. «Je l’emmenais avec moi au travail le matin. Je remercie le Seigneur de m’avoir donné des patrons compréhensifs.» Tout en accomplissant ses tâches, Michelette jetait un coup d’œil aux leçons de son fils. «Je m’assurais qu’il lisait et je l’aidais dans ses devoirs là où je pouvais. J’essayais de m’améliorer aussi, histoire de pouvoir lui transmettre ce que j’emmagasinais.» Aujourd’hui que son fils a obtenu le collège qu’il voulait, Michelette ne peut qu’être fière. Une joie immense inonde son cœur. Elle sait qu’elle n’a pas fourni tous ces efforts en vain. Axel est également ravi. «Il a surmonté les obstacles. Avec amour et courage, nous l’avons épaulé et nous continuerons à le faire…»
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