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Blue-Bay-Mahébourg: escapade sur Princesse, blues dan zot !
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Blue-Bay-Mahébourg: escapade sur Princesse, blues dan zot !
Traverser la barrière de corail entre Blue-Bay et Mahébourg. Contempler, avec tuba et masque, les quelques coraux qui respirent encore; en dehors du parc marin. Se laisser caresser par le vent et le sel marins, jusqu’à toucher les rivages de ces îlots sauvages, comme l’île-aux-Aigrettes, qui baigne dans une piscine transparente, avec une eau tirant sur le vert. Partons vers le large...
En l’absence de Michel Bavajee, ou si vous préférez, le chanteur Zulu, c’est son fils Mathieu et son neveu Jonathan qui nous accueillent à bord de «Princesse». «Souvan, mo roul avek bann koup ek bann lom-la fier amenn zot ‘princesse’ an exkirsion lor enn bato ki appel ‘Princesse’. Li ousi enn omaz à bann ‘princesse’ de nou bann zil», expliquait Zulu, dans le temps.
C’est près de l’hôtel Shandrani que nous embarquons. Direction : une épave dans la baie, et puis snorkeling dans le lagon vert, pas loin du parc marin. «Si vous aviez du temps, on aurait pu aller déjeuner à l’île-aux-Cerfs», nous souffle Mathieu, qui a repris la barre du bateau familial, lui qui a appris les rudiments du métier avec son père. Il n’est pas musicien comme lui, mais adore écouter la musique sur son bateau - et puis sa passion, c’est la mer.
Passion qu’il partage avec son cousin Jonathan, qui au lieu d’aller s’enfer- mer dans un bureau climatisé, derrière un écran, a préféré une vie au soleil, dans un cadre idyllique, beau comme un tableau en aquarelle, grandeur nature. C’est l’un des plus beaux coins du pays sans doute, surtout quand les nuances du bleu du ciel se mélangent avec celles du vert des flancs de montagnes et du turquoise des eaux qui s’agitent doucement.
Quand le bateau s’arrête dans la baie de Grand-Port, devant l’îlot du Mouchoir Rouge, tout le monde sort les portables. Place aux selfies.
La balade est magnifique. Nos deux cousins connaissent les coins et recoins de cette partie du Sud-Est de Maurice, comme si c’était leur aire de jeux. Cependant, de plus en plus de bateaux y viennent, et les deux cousins sont inquiets. Le blues qu’ils ressentent se comprend, car ils bossent déjà dur pour gagner leur vie. Mais, se demandent-ils, que se passera-t-il en mai 2020, quand le Shandrani devrait fermer ses portes, pour rénovation. «Nous sommes inquiets, car nous nageons un peu dans le flou.» À l’hôtel, l’on nous dit que les travaux devraient durer jusqu’à octobre.
Escapade d’un chanteur qui aime la mer
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/jhe_3110.jpg" width="620" />
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<p style="text-align: justify;"><em>«(...) Qui ne prieraient pas pour l’au-delà Comme si le paradis était sur terre Quand ton âme se retrouve entre mes bras Alors viens, partons vers le large Où personne ne nous voit Laisse glisser ton corps tout doucement, contre moi Écoute le bruit des vagues et les chants des oiseaux Se laisser emporter tout doucement dans le courant D’île en île, de bord à bord Même au plus profond de ma luxure Je n’ai jamais pu oublier ton corps…» </em></p>
<p style="text-align: justify;">L’enfance de Zulu a été bercée par la mer du Sud et les houles du sud-est. Sa musique en a été influencée. Dans <em>«Escapade»</em>, le chanteur rend un hommage sensuel à la mer, avec qui il fait corps. Aujourd’hui, il est fier de voir son fils Mathieu suivre ses pas, sur l’eau. Il s’est laissé emporter par le courant…</p>
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