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Remerciements: Navin Ramgoolam raconte sa nuit du 8 novembre
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Remerciements: Navin Ramgoolam raconte sa nuit du 8 novembre
C’est dans le calme et la discrétion que Navin Ramgoolam a fait son entrée au MSK Hall, à Caroline, hier, vendredi 20 décembre. L’ancien Premier ministre avait organisé un événement pour remercier les agents qui ont travaillé pour lui dans la circonscription n°10 (Montagne-Blanche–Grande-Rivière-Sud-Est). Pas de pétarades, pas de séga à la gloire du roi Lion, pas de slogans. La fête de remerciements s’est déroulée dans le calme et, malgré la pluie qui menaçait, le leader du Parti travailliste a parlé pendant plus d’une heure. Le sujet : comment Pravind Jugnauth a, selon lui, «kokin éleksion» ?
En dix points, Navin Ramgoolam a expliqué à son assistance, composée d’environ 500 personnes, toutes les irrégularités qu’il a remarquées les 7 et 8 novembre. Le nombre de votants qui est passé de 417 773 à 17 h 30 à 723 600 à 18 heures ; les camions transportant les urnes sur lesquels les agents travaillistes n’ont pas eu le droit de monter ; les nominations de proches du MSM au sein de l’Electoral Supervisory Commission… Puis, il est revenu sur ses mouvements, le samedi, et pourquoi il a demandé un nouveau décompte des voix tard dans la soirée.
«An 2005, dan enn lasal, mo ti rémarké zot pé kokin 50 vot. Bé sa fwala, inn ariv mem zafer», a dit Navin Ramgoolam. Selon lui, lorsque la première boîte a été ouverte, il menait et Vikram Hurdoyal était deuxième. Lorsque les bulletins de la deuxième boîte ont été comptés, l’écart a grandi. «Apré, pa koné kinn arivé, mo sort prémié mo vin trwaziem», a-t-il déclaré. Et ce n’est pas la seule chose qu’il n’a pas comprise ce soir-là, a-t-il précisé.
À un moment donné, selon ses calculs, il perdait par 365 voix mais il était quand même en tête dans trois salles de décompte. Dans les autres classes, il était en deuxième ou troisième position. «Donc, comment est-ce que j’ai fini quatrième ?» s’est-il demandé, surtout qu’à un moment, alors qu’il était déjà rentré, Ritesh Ramphul l’a appelé pour lui dire qu’il était en troisième position et menait devant Sunil Bholah par 405 voix. «Dix minutes après, je perdais par 638 voix. C’est pour cela que je suis retourné à l’école pour demander de recompter les bulletins.»
Sur place, il allègue que le Returning Officer a refusé de le recevoir et, selon ses dires, il aurait fallu qu’il insiste à maintes reprises avant qu’il n’obtienne finalement une rencontre. Mais même là, sa demande a été rejetée. «L’officier m’a dit que je n’avais pas de preuve que je menais dans trois classes.» Mais ce n’était pas le seul grief de Navin Ramgoolam. «Il y avait des bulletins sans le tampon sec. Mais encore une fois, ma plainte a été vaine», a fustigé l’ancien Premier ministre.
Après avoir relaté ces incidents, Navin Ramgoolam a ajouté qu’il avait reçu une correspondance d’un haut fonctionnaire qui lui a dit qu’il avait été privé de 6 000 voix. Mais qu’importe, il est déterminé, dit-il, à continuer sa bataille. «Zot pé rod priv ou dé ou drwa voté. Mé mo pa pou les sa arivé», a-t-il promis à l’assistance.
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