Le fils du sol, Enzo Couacaud, a débuté victorieusement dans le nouveau rendez-vous de la sphère de la petite balle jaune locale : le Golden Ball 2019, Chapter One. Notre compatriote a enfin pu démontrer ses qualités sur la scène mauricienne en s’imposant face au grand espoir français Harold Mayot en deux manches, 7-5, 6-4, hier, sur le court central de Petit- Camp, à Phoenix.

Un match bon enfant où chacun a donné du sien, animé par la volonté de faire du spectacle et montrer de belles choses au public, même si on a senti que les joueurs sont aussi en phase d’entraînement avant d’attaquer leur saison en Australie en janvier. Sur le court, leur simplicité s’est sentie, leur générosité dans le jeu aussi.

«C’était un match dur, il a très très bien joué. La différence s’est faite sur très peu de points», résume Harold Mayot, 17 ans, qui a bien tenu au premier set, jusqu’à ce que Couacaud accélère la cadence. «C’était une bonne expérience pour moi de pouvoir m’entraîner cette semaine avec Enzo. C’est un super joueur et je suis sûr qu’il a une très belle année 2020 qui l’attend. Il aurait fallu un troisième set et ça aurait été parfait (rires). Maurice est une magnifique destination, avec des gens super gentils, merci aux organisateurs de nous avoir aussi bien reçus, je reviendrai avec grand plaisir l’année prochaine.»

Enzo Couacaud, 178e mondial au classement ATP en juillet dernier, n’a pas tari d’éloges non plus sur son adversaire : «C’est l’un des tout meilleurs joueurs au monde dans la catégorie junior pour l’instant. C’est clairement l’un des grands espoirs du tennis français et même du tennis tout court. Je pense qu’on le reverra dans les grands tournois assez vite.» Matteo Zinno, directeur de la Mauritius Tennis Academy, a remercié le public qui a fait l’effort de se déplacer malgré la proximité avec les fêtes de Noël car «le but était aussi de montrer à nos jeunes joueurs comment se comportent sur un terrain, en action deux super joueurs en devenir comme Harold et Enzo.»

Couacaud : «un potentiel énorme à Maurice pas encore exploité»

Fatih Kursun, directeur général de Turkish Airlines pour la zone océan Indien, était aux anges à la fin du match. «Maurice n’est pas qu’une île tropicale mais aussi une île fantastique pour que les joueurs de tennis profesionnels viennent se reposer et jouer. J’ai adoré voir la réaction des jeunes Mauriciens face à ces deux jeunes pros en action, ils étaient émerveillés. Si nous réussissons à donner envie aux Mauriciens de pratiquer ce sport à travers des événements comme ça, alors on pourra dire qu’on a réussi notre pari», a-t-il déclaré.

Enzo Couacaud ne disait pas autre chose. «Petit-Camp n’a pas changé, c’est très sympa… Il y a vraiment un potentiel énorme ici à Maurice qui n’est pas exploité pour l’instant mais j’espère que dans les années à venir, le tennis mauricien pourra bien se développer parce qu’il y a de la place pour bien faire.»

Le Golden Ball, qui compte également Beachcomber et la MTPA comme partenaires, se veut être un événement régulier, avec une deuxième affiche prévue d’ici le mois de mars. Des discussions sont également à un stade avancé pour un match retour entre Couacaud et Mayot ainsi que d’autres joueurs qui se joindraient à l’aventure fin 2020. Il faut savoir que des contacts ont été établi avec l’exinternational français Fabrice Santoro, de passage chez nous la semaine dernière, et que Mary Pierce a également été sollicitée pour apporter son aide dans ce nouveau projet dont l’objectif principal est de promouvoir le tennis chez nous et la destination Maurice sur le plan touristique.