La déco évolue d’année en année pour la fête de Noël. Le sapin de Noël fait à partir de bois recyclé donne à une maison une touche vintage. Samuel Descombes, créateur de sapins en bois pour un Noël écologique nous explique comment il procède.

C’est à Pavillon, Cap Malheureux que Samuel Descombes, 27 ans, fabrique des sapins à base de bois qu’il ramasse çà et là. Passionné par l’art, il travaille comme peintre depuis cinq ans mais depuis quatre ans, il trouve du temps pour la fabrication de sapins en bois. «J’avais toujours ce côté artistique en moi. Au Triolet SSS où j’étais scolarisé, j’ai découvert des techniques d’art et j’ai commencé à aimer la construction. Maintenant, je travaille comme peintre et j’entreprends des travaux à titre individuel à travers l’île.Mais à l’approche de Noël, j’aime fabriquer des sapins en bois», relate-t-il.

Depuis qu’il s’y est mis, d’année en année, ses commandes augmentent. À tel point qu’il s’est constitué une petite équipe de six personnes, tous des amis et habitant non loin de chez lui. «J’ai de plus en plus de clients depuis que j’ai mis ma page sur les réseaux sociaux. Les gens ont apprécié le travail et commencent à passer commande dès octobre alors qu’officiellement, je prends les commandes à partir du 15 novembre», dit-il.

L’année dernière, lui et son équipe ont reçu jusqu’à 60 sapins en bois à réaliser. Cette année, ils en ont fabriqué 150 et ont pris plaisir à encourager cette démarche écologique pour la fête de Noël. «On s’exécute, tout en mettant enn ti dialog», dit-il encore. Samuel Descombes confie que c’est un ami qui lui a appris à fabriquer ces fameux sapins. «Je n’en avais aucune notion. Cet ami m’a appris à le faire», souligne-t-il.

Samuel Descombes est fier de ce nouveau savoir-faire acquis et transmis par son ami. Il est motivé à entreprendre de plus en plus de commandes pour faire progresser ce petit business entre amis. «On ne gagne pas beaucoup de cette activité mais ce qu’on a, on le partage équitablement», ajoute-t-il.

Trois matériaux

 Ce sapin écologique nécessite trois matériaux indispensables : le métal, le bois et la peinture. La réalisation demande deux à trois jours de travail. «Il faut une barre de métal dont la longueur dépend de la hauteur du sapin. Après, il nous faut de la peinture selon le goût du client. Le plus dur à trouver, ce sont les morceaux de bois», explique-t-il. Le bois qu’ils utilisent vient de trois endroits différents : de La Nicolière, Plaine Champagne et Quartier Militaire. Il raconte qu’il ramasse des branches cassées ou sèches, quand ce ne sont pas des troncs d’arbres à moitié morts. «Il nous arrive aussi d’acheter des branches et des troncs d’arbres morts avec les gardes forestiers», dit-il. Une fois le bois rassemblé et séché au soleil, direction l’atelier.

«À l’aide d’un pistolet, j’applique la peinture choisie par le client. Une fois que c’est sec, je travaille sur la base qui est généralement un tronc d’arbre coupé dans lequel j’insère la tige en métal. Ensuite, je fais un trou dans chaque extrémité des morceaux de bois et je les glisse dans la barre, les alternant de gauche à droite et les fixant afin d’obtenir la forme d’un sapin», explique Samuel Descombes. Il facture le plus petit sapin de 50 cm à Rs 250 alors que le plus grand, qui fait 2 m 50 est à Rs 2 500.

Cette idée de déco contribue pleinement à la préservation de l’environnement. Au début, Samuel Descombes ne s’en rendait pas compte. C’est à travers ses clients qu’il a compris l’importance de sa démarche. «Je suis désormais conscient d’apporter ma contribution à la protection de l’environnement. Un jour, il n’y aura plus de vrais sapins à couper. Mes clients me motivent à continuer dans ma démarche. S’ils sont satisfaits, je le suis aussi. J’espère que ces sapins illumineront leur Noël.»