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Parvatee et ses enfants aimeraient tellement fêter Noël…
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Parvatee et ses enfants aimeraient tellement fêter Noël…
Si ce mercredi 25 décembre rime pour beaucoup avec repas et cadeaux, pour des familles, ce ne sera qu’un autre jour dans leur triste quotidien. Nous avons rencontré l’une d’elles…
Noël, c’est souvent la course aux cadeaux pour les proches et la préparation des repas de famille... Mais, pour cette famille de Pamplemousses, ces derniers jours de l’année sont une tout autre histoire. Parvatee et sa famille seront, certes, aux côtés des Mauriciens qui font leurs achats dans les rues sauf qu’ils se fieront à leur générosité pour pouvoir préparer, ne serait-ce qu’un repas en famille.
Leur situation n’a pas laissé insensible une infirmière de l’hôpital du Nord. Son fils a lancé un appel sur les réseaux sociaux pendant le week-end pour leur apporter un peu de réconfort en cette période festive. «Cette famille vit en dessous du seuil de pauvreté. Aidons-la », a-t-il écrit. L’express l’a rencontrée dans sa bicoque en tôle, hier. «L’infirmière connaît mon dossier. Elle sait que j’ai une santé fragile. Je ne lui ai rien demandé. Je ne connais même pas son nom. C’est elle qui a entamé des démarches pour que mes enfants puissent jouir de cette fête comme tous les autres enfants. Je lui dis merci», raconte-telle d’une voix basse même si, à ce jour, elle n’a encore rien reçu.
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Ses trois enfants mineurs – Vilpal, 15 ans ; Danisha, 12 ans ; et Kaveri, 6 ans – sont à ses côtés pendant qu’elle raconte son calvaire quotidien. Les deux filles s’empressent de nous montrer une guirlande bleue qu’elles ont découpée en trois morceaux et accrochée à la tôle. «Nous n’avons jamais reçu de cadeaux ou de jouets. Mais ce n’est pas grave. C’est notre façon à nous de fêter», chuchote Danisha. «Heureusement, que j’ai des enfants qui comprennent mais, en tant que mère, cela me brise le coeur de ne pas pouvoir leur faire plaisir.»
Parvatee explique qu’elle reçoit Rs 3 500 d’aide sociale par mois. Son mari, qui est aussi malade, travaille comme jardinier quand il peut. Deux fois par semaine, elle va faire le ménage chez des habitants de la localité. «Je perçois au mieux Rs 250 par semaine. Grâce à cet argent, je peux acheter des nuggets, des saucisses pour leur donner de quoi manger lorsqu’ils se rendent à l’école. Mais il y a des jours que...» La quadragénaire n’arrive pas à terminer sa phrase, tentant tant bien que mal de refouler ses larmes.
Des fois, l’argent ne suffit pas pour faire bouillir la marmite dans leur bicoque d’ailleurs privée d’eau et de toilettes ou de salle de bains. Il faut se rendre chez les voisins, qui sont des proches, pour leurs besoins. «Chaque trois jours, je vais remplir de l’eau dans des récipients. Je remets Rs 100 par mois à mes voisins pour pouvoir bénéficier de ce service.» Dans la cour, un trou a été fouillé pour éventuellement construire des toilettes mais, faute de moyens, le couple n’a toujours pas pu réaliser ce voeu.
Parvatee et ses enfants sillonneront les rues aussi pendant ces jours de fêtes pour vivre de loin la magie de Noël. «J’espère que le temps n’empire pas les choses comme l’année dernière. » Eh oui, il suffit de quelques gouttes pour que la bicoque en tôle soit inondée. Que feront-ils alors ? «Nous allons nous abriter sous les arrêts d’autobus ou s’il y a de la place, nous irons chez les voisins.»
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