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Valetta: trois fossoyeurs pour déterrer Anoushka Pydigadu
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Valetta: trois fossoyeurs pour déterrer Anoushka Pydigadu
Special Supporting Unit, CID de Moka, policiers du poste de police de St-Pierre, médecin légiste Sudesh Kumar Gungadin, officiers du bureau sanitaire ou encore ceux du District Council… Autant d’officiels sont présents à Valetta ce jeudi 26 décembre au domicile du suspect Gervais Frivet. Ce dernier avait enterré sa concubine Anoushka Pydigadu dans sa cour la semaine dernière. L’exhumation a lieu aujourd’hui.
Contre toute attente, Gervais Frivet se montre quelque peu souriant en montrant aux enquêteurs l’endroit où il a enterré la défunte. Trois fossoyeurs sont à l’œuvre pour la déterrer. Six proches de la victime, son frère, des cousins ainsi que la mère de celle-ci, Rajeenee Pydigadu, sont sur les lieux. Ils ne peuvent toutefois assister à l’exercice.
C'est au bout d'une heure et demie de fouille que le corps a finalement été retrouvé. Le cadavre a été transporté à l'hôpital de Candos à des fins d'autopsie. «Mo guet li, mo guet li», a alors lancé sa mère… Et elle finira par s’évanouir, l’émotion étant trop intense.
Pour les proches, la mort d’Anoushka Pydigadu est survenue dans des circonstances troubles. Ils seront fixés sous peu s’il s’agit d’un foul play ou pas.
C’est la mère qui avait alerté la police de sa localité dans la soirée du samedi 21 décembre lorsque Gervais Frivet, 63 ans, le concubin de sa fille, l’a appelée pour lui annoncer que cette dernière est décédée et qu’il l’avait déjà enterrée. Elle a trouvé étrange qu’aucun membre de la famille n’a été informé du décès de sa fille.
Anoushka Pydigadu vivait en concubinage avec Gervais Frivet, à Valetta, depuis plus de 10 ans. De cette union sont nés deux enfants, âgés de 2 et 6 ans respectivement.
La police de l’Eastern Division, mise au courant de l’affaire, a débarqué chez Gervais Frivet dimanche matin. Cuisiné par la Criminal Investigation Division de Moka, sous la direction de l’inspecteur Cowlessur, le sexagénaire, qui exerce comme mécanicien, a expliqué qu’il a enterré sa concubine dans sa cour car il n’avait pas les moyens pour le faire au cimetière. Selon lui, c’est vers 3 heures du matin, le 19 décembre, qu’il a inhumé le corps d’Anoushka Pydigadu.
Un médecin qui exerce dans le privé a aussi été interrogé dans le cadre de l’enquête car c’est lui qui avait certifié le décès de la jeune femme. Il a expliqué que Gervais Frivet lui avait confié qu’Anoushka Pydigadu souffrait de problèmes de santé. Il n’y avait pas de traces visibles de violence sur le corps de la défunte et il a conclu à un arrêt cardiaque.
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