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Cité Longères: second incendie en un mois
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Cité Longères: second incendie en un mois
Un Noël au goût amer. Quatre familles de Cité Longères ont tout perdu dans un incendie qui a éclaté en début de soirée, le 25 décembre. Pour l’heure, ni les sinistrés ni la police ne peuvent s’avancer sur les circonstances de cet incident.
Quatre familles, soit six adultes et cinq enfants, ont été relogées dans le centre communautaire d’Elizabethville à Baie-du-Tombeau. Cela, après qu’un violent incendie a éclaté vers 17 heures, le mercredi 25 décembre. Quatre maisons ont été complètement ravagées par les flammes. Aujourd’hui, il ne leur reste plus rien. Ces familles ont tout perdu. Comment faire pour se reconstruire ? C’est le principal souci de ceux rencontrés hier au centre communautaire.
Il est à peine 9 h 30. Et déjà, les quatre familles entamaient des démarches auprès des policiers pour avoir accès à l’aide de la sécurité sociale. «Dès qu’on nous donne les documents, nous irons les déposer à Port-Louis au bureau de la sécurité sociale», explique Aurelie Fidèle, une des sinistrés.
Marie Baptiste, 60 ans, a les larmes aux yeux. Elle n’était pas là au moment des faits et n’a rien pu sauver. «J’avais tout dans cette maison. Même mes économies. Tou finn alé.»
Les victimes de cet incendie disent ignorer pour l’heure la cause de ce drame. «Nou pa koné. Nou res bet. Kapav kourant !» Toutefois, ils tiennent à saluer la rapidité des pompiers. «Ils sont rapidement intervenus, ce qui a empêché le feu de se propager davantage. Toutes les maisons sont adossées les unes contre les autres.»
Vieille dame hospitalisée
Si aucun blessé n’est à déplorer, une vieille dame a quand même été hospitalisée. «Elle avait des problèmes à respirer. Il a fallu la faire admettre», révèle son mari.
Les enfants des sinistrés sont presque tous chez des proches, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. «Ils ne veulent pas rester ici. Il a fallu les envoyer chez des proches», soutient Aurelie Fidèle, qui a un enfant de quatre ans. Ce dernier habite chez une tante.
La police, hier, était sur les lieux de l’incendie pour un constat. «Il est difficile de dire ce qui a causé ce feu», indique-t-elle.
Sollicitée, la ministre de la Sécurité sociale, Fazila JeewaDaureeawoo explique que les procédures restent les mêmes pour tous ceux ayant perdu leur maison dans un incendie. Ainsi ces familles toucheront Rs 2 172 pour la nourriture, Rs 2 172 pour les vêtements, Rs 2 172 pour les ustensiles de cuisine et Rs 2 172 pour les meubles.
Steven Obeegadoo, ministre du Logement et de l’aménagement du territoire, précise quant à lui qu’il y aura d’abord une enquête pour déterminer les circonstances de cet incident. Pour l’instant «nou finn ouver centre ek nou pé donn zot tou le soutien.» Quid du relogement de ces sinistrés dans un autre endroit ? «Notre priorité est de ne laisser personne sur la rue. Se nou politik a long term. Bizin gueté si zot lor lalis NHDC.»
La construction de nouveaux complexes pour reloger tous les habitants de Cité Longères, devra, elle, prendre fin au milieu de l’année prochaine. «Nous mettons les bouchées doubles», affirme le ministre.
À savoir que le 20 novembre, un incendie avait ravagé la maison de 36 familles, toujours à Cité Longères, Baie-du-Tombeau. Elles avaient été relogées dans trois centres communautaires de la région, avaient touché des allocations de la sécurité sociale et leurs maisons avaient été reconstruites.
Le rapport du FSL toujours attendu
<p style="text-align: justify;">Plus d’un mois après l’incendie, le rapport du<em> Forensic Science Laboratory (FSL)</em>, pour connaître les circonstances exactes du sinistre, se fait toujours attendre. Personne ne veut se prononcer sur les éléments du rapport ni ne veut dire pourquoi celui-ci tarde. Entre-temps, les victimes refusent la thèse d’incendie criminelle et maintiennent que c’est un court-circuit qui était à l’origine de l’incident. <em>«Pa vinn dir nou kriminel»,</em> s’exclament plusieurs. Steven Obeegadoo explique, lui aussi, que la police n’a pas finalisé son enquête.</p>
Contents de retourner chez eux
<p style="text-align: justify;">Ils sont contents d’avoir pu rentrer chez eux en cette période de fêtes. Car, soulignent-ils, la vie au centre n’a pas été de tout repos, <em>«mem si ti pe gagn tou».</em> Toutefois, rien ne vaut le confort de son chez-soi. Lors de notre visite des lieux hier, il semble que la vie a repris son cours et tout est retourné à la normale pour les 12 familles les plus affectées par l’incendie<em>. «Nou pann finn rési dibout completeman mai nou finn bien gagn aid. Boukou zafer nou finn resi remet dan sa lakaz-la»</em>, ajoutent-ils.</p>
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