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Maxime Guyon: «Je voulais prouver aux gens que je pouvais être champion de France»

28 décembre 2019, 12:22

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Maxime Guyon: «Je voulais prouver aux gens que je pouvais être champion de France»

Le crack jockey français a une nouvelle fois choisi l’île Maurice pour des vacances. Après une très belle année 2019 durant laquelle il a décroché une première Cravache d’Or en France avec un total de 234 succès, Maxime Guyon a séjourné pendant une dizaine de jours à l’hôtel Trou-aux-Biches Beachcomber avant de quitter le pays tard dans la soirée hier. L’express est allé à la rencontre de cette fine cravache devenue, ces dernières années, le chouchou des turfistes mauriciens après ses exploits lors des meetings internationaux chez nous.

Maxime Guyon, ça y est vous tenez enfin cette première Cravache d’Or après avoir souvent été dans les quatre premiers au classement ces dernières saisons. Félicitations !
Merci. (Emballé) Je suis très content d’avoir décroché ce titre parce que j’ai travaillé dur pour. Très tôt dans la saison on avait annoncé qu’on allait attaquer le championnat pour avoir la Cravache d’Or cette année. Je n’avais pas fait du championnat mon objectif avant. Quand on arrive à le réaliser cela fait certainement beaucoup plaisir. J’ai monté dans à peu près 1 500 courses pour 234 réussites. Il y a eu beaucoup de travail, des voyages et des déplacements sur les différents hippodromes parisiens et en province. Beaucoup de sacrifices. Ce n’était pas tous les jours facile mais cela à bien marcher quand même.

L’apport de votre nouvel agent Pierre-Alain Chereau – ancien agent de Christophe Soumillion et, selon la presse française, l’homme qui habille les jockeys en or – a été d’un apport considérable, on peut dire…
(Direct) Oui, certainement. Les années précédentes je n’avais pas l’envie de faire le championnat. L’an dernier j’ai changé d’agent et j’ai commencé une collaboration avec Pierre-Alain Chereau. Je voulais prouver aux gens que je pouvais être champion de France et j’ai réussi (Fièr). L’apport de mon agent a été certainement déterminant. Il y a un gros travail derrière pour trouver les montes. A chaque fois que je me déplaçais en province ou presque, on gagnait. Faire 235 gagnants si on n’a pas un bon agent est impossible. C’est un véritable travail d’équipe.

On suppose que la seule déception pour vous a été de n’avoir pas été victorieux dans une course de Groupe 1 lors de cette saison n’est-ce pas ?
(Long soupir) Oui. Pour moi, un top jockey doit gagner les groupes 1. La Cravache d’Or c’est bien, mais moi ça m’importe peu franchement en comparaison à une victoire dans l’Arc par exemple. J’aurais préféré gagner des Groupes 1 que le championnat des jockeys.

Vos statistiques parlent d’elles-mêmes. Vous gagnez votre premier Groupe 1 à 20 ans et même si vous avez encore une longue carrière devant vous, vous êtes maintenant proche des 2 000 victoires. Qu’est-ce qui fait votre force ?
(Pensif) Je ne sais pas vraiment. Peut-être que mon agent saura mieux vous le dire. Je pense que c’est peut-être ma détermination de toujours bien faire et de tout gagner. Quand j’étais jeune j’ai fait des courses de poneys. Je pense que cela m’a en quelque sorte aidé à être bon à cheval. Après, il y a eu surtout l’apport de ce grand monsieur qui est André Fabre. Il a été mon premier maître d’apprentissage. C’est un entraîneur qui est au top niveau depuis 30 ans maintenant si ce n’est plus. Il m’a fait confiance très jeune. C’est toujours un peu plus facile avec ses chevaux. Mon passage chez lui m’a été d’un apport inestimable.

Pourtant au départ, rien ne semblait vous amener vers une carrière de jockey avec personne dans la famille qui évoluait dans la filière. Comment êtes-vous tombé dans la marmite des courses ?
C’est vrai.  Mes parents n’ont jamais été proches des chevaux. Il n’y avait aussi personne dans la famille qui avait fait carrière dans les courses. J’ai grandi en Mayenne où on a fait connaissance avec des gens qui avaient des chevaux de courses.  Un jour j’ai rencontré quelqu’un qui m’a proposé de venir monter chez lui le matin. On est par la suite parti à l’école des jockeys à Gouvieux pour une semaine et ce fut le déclic. Je ne peux pas vraiment l’expliquer, mais dès que je suis rentré, j’avais déjà pris ma décision d’être jockey.

Sous un autre registre, votre association avec la société Wertheimer et Frères continue son petit bonhomme de chemin. En cinq ans vous avez connu une bonne dose de succès. Quel bilan faites-vous de votre parcours sous cette prestigieuse casaque ?
Je suis très satisfait. Je ne peux demander mieux. Franchement. La saison 2019 s’est très bien déroulée. J’ai fait beaucoup de gagnants pour la casaque. On a eu beaucoup de gagnants de Groupes. Ils m’ont beaucoup soutenu dans ma quête de la Cravache d’Or. Au final, ils ont été meilleurs éleveurs et moi meilleur jockey. C’est fantastique.  Ce sont des gens qui adore gagner oui mais qui savent aussi accepter les défaites. C’est ce que j’apprécie le plus.

Quels sont vos objectifs pour la nouvelle saison ?
Je ne pense pas faire le championnat cette année et je ne sais pas si je le ferai un jour. Mon objectif sera de gagner le maximum de courses, bien sûr, mais je vise un ou des groupes 1 cette année. Je pense avoir les chevaux pour. Je serai en selle dès le 2 janvier à Dubayy pour démarrer l’année. On verra bien.

Sinon, vous n’avez jamais caché votre admiration pour l’île Maurice et pour ses courses. Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement ici ?
J’adore l’île Maurice. Cela me fait toujours plaisir de venir ici. Je viens très souvent depuis bientôt dix ans maintenant après un premier passage pour concourir dans la catégorie des Young Stars au Champ de Mars. Les gens à Maurice sont très accueillants. C’est très sympa. Pour ce qui est de l’ambiance aux courses, je dirai que la passion des Mauriciens pour les courses hippiques m’a vraiment frappé dès la première fois. Je n’ai pu venir faire le meeting international cette année car je disputais le titre de Cravache d’Or à Pierre Charles Baudot et je n’étais pas sûr si c’était une bonne chose de partir pendant une semaine laissant plusieurs réunions de courses à Pierre Charles. Je n’ai pas voulu prendre de risque. L’année prochaine, il y a de fortes chances que je revienne faire le meeting international si on me le propose.

Vous êtes depuis l’an dernier l’ambassadeur de Beachcomber Resorts And Hotels. Vous portez le nom de la chaîne hôtelière à chacune de vos sorties en pistes en France ou ailleurs. Comment a commencé ce partenariat ?
Cela s’est fait l’année dernière quand j’étais au Dinarobin, un des huit hôtels de Beachcomber Resorts And Hotels. J’y ai rencontré Koogen Vythellingum, le responsable des relations publiques. Il m’en a fait la proposition et j’ai accepté. Cela me fait très plaisir de promouvoir la chaîne hôtelière que je trouve excellente et par ricochet l’île Maurice que j’aime beaucoup.

En parlant des courses françaises, il est un fait que les enjeux des paris hippiques ont baissé, ce qui signifie moins de revenus pour France Galop. En tant que jockey, comment vous voyez tout cela ?
C’est quelque chose de très compliqué pour les courses. Les enjeux pour les courses hippiques sont en chute ces derniers temps car on peut maintenant jouer sur tout et n’importe quoi. Sur le tennis, le foot etc. Les paris sportifs sont une vraie menace. Aussi, je pense que ce n’est peut-être pas une très bonne idée de proposer trop de réunions étrangères le même jour.

 

 


Ambassadeur de choix pour Beachcomber Resorts and Hotels

<p style="text-align: justify;">Maxime Guyon arbore depuis l&rsquo;an dernier le nom de <em>Beachcomber Resorts and Hotels</em> lors de chacune de ses sorties en piste sur les hippodromes en France. Un partenariat né d&rsquo;une simple rencontre entre le Français et Koogen Vythelingum, responsable des relations publiques de Beachcomber Resorts and Hotels l&rsquo;an dernier lors d&rsquo;un séjour du jockey en vue du week-end international. <em>&laquo;Maxime a logé au Dinarobin Beachcomber l&rsquo;année dernière. On a déjeuné ensemble et le courant est vite passé entre nous. Au fil d&rsquo;une conversation, on a évoqué l&rsquo;idée d&rsquo;un partenariat où Maxime porterait nos couleurs sur ses &lsquo;breechs&rsquo; en course. En considérant toutes les implications, la simple idée de départ s&rsquo;est vite concrétisée en un partenariat où Maxime deviendrait notre ambassadeur dans le monde des courses en France. On a signé un contrat de deux ans, et coup d&rsquo;essai coup de maître je dirai, car Maxime est sacré Cravache d&rsquo;Or 2019 pour la première fois de sa carrière&raquo;</em>, explique Koogen Vythelingum. Cette association n&rsquo;est pas la première attache de la chaîne hôtelière avec les courses françaises, précise le responsable des relations publiques.</p>

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/maxime_guyon_3.jpg" width="620" />
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<p style="text-align: justify;"><em>&laquo;Beachcomber est associé aux courses en France depuis quelques années déjà. Nous sponsorisons d&rsquo;ailleurs deux belles journées de courses chaque année à Deauville et à Longchamp. Cette association avec Maxime donne certainement une autre dimension à la visibilité de notre &nbsp;marque dans le monde des courses. Maxime porte nos couleurs en courses et il expose notre marque à tous les professionnels et les turfistes présents sur les hippodromes. Maxime est, primo, l&rsquo;un des jockeys les plus talentueux de sa génération, secundo, un gars extrêmement sympathique, et tertio, il est associé aux plus grands entraîneurs et propriétaires de chevaux. Il est d&rsquo;ailleurs en contrat avec les frères Wertheimer, propriétaires de la maison Chanel, qui disposent de l&rsquo;un des plus beaux élevages au monde. On est vraiment honoré d&rsquo;être associé à Maxime et on espère être à ses côtés pour les années à venir&raquo;</em>, poursuit notre interlocuteur avec une certaine fierté.</p>