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Pointe-aux-Sables: Hans Vinci Gouyaie, artisan du bois en dépit d’un handicap
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Pointe-aux-Sables: Hans Vinci Gouyaie, artisan du bois en dépit d’un handicap
C’est en écoutant «Could you be loved» qu’il décide un beau jour de reproduire un dessin de Bob Marley sur le bois. À souligner que c’était la première fois qu’il se mettait au des- sin. Le résultat : une réussite totale. Il est devenu passionné par tout ce qui est bois.
Lui, c’est Hans Vinci, 32 ans, un vrai adepte de Bob Marley et Tupac. Cet habitant de La Tour Koenig, Pointe-aux-Sables, a depuis réalisé plusieurs créations sur le bois. Célibataire, Hans Vinci souffre d’un handicap qui fait que sa main droite tremble depuis sa naissance. Toutefois, cela ne l’a guère empêché de travailler le bois manuellement.
Timide comme il l’est, cela lui a pris du temps avant de se livrer à notre équipe. Cela n’a jamais été facile de vivre avec une main qui tremble, avoue notre interlocuteur. Médicalement parlant, il n’y a pas de guérison pour son handicap. Toutefois, il prend sans cesse des médicaments pour calmer son tremblement.
«J’ai 32 ans et je vis avec ce handicap depuis ma naissance. Il n’y a pas à sortir de là. C’est comme le Parkinson, sauf que moi je l’ai depuis tout petit. À présent, je consomme des médicaments qui ne font qu’accorder un apaisement», confie-t-il.
Revenons sur son surprenant parcours. Après avoir quitté l’école primaire, Hans Vinci s’inscrit dans une institution à Bambous. Il devait choisir entre le bois et le métal. En raison de sa condition physique, il penchait plus pour le bois. Un choix qui lui a bien donné raison par la suite. Quoi qu’il en soit, le tremblement n’a jamais cessé et lui ne baisse pas les bras. Au contraire, il trouve goût à sa nouvelle passion.
«Ça m’arrive de me retrouver avec une main qui se met à trembler et à partir de là j’arrête tout. Je reprends quand ça passe. Tout ça par amour pour le bois. Je mets une bonne musique qui me fait frissonner. Je laisse jouer ma créativité et j’oublie mon handicap. Et voilà ! Je réalise des créations dont je ne me croyais pas capable.»
Dessiner, graver et sculpter fait partie de son être. Hans Vinci ne dira pas le contraire. Récemment, il a surmonté sa timidité afin de prendre part, en décembre dernier, à une exposition au Hub … une toute première pour l’artisan. Il ne compte pas s’arrêter de sitôt. Pour ce faire, avec l’encouragement de ses camarades, le célibataire compte participer davantage à des compétitions. Entre-temps, il laisse entendre qu’il va essayer d’autres techniques de sculpture sur bois.
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