Calvinia nous en a fait voir de toutes les couleurs, il y a quelques jours. Mais ce n’est qu’un avant-goût de ce que nous réserve Dame Nature, si l’on en croit les experts en météorologie. Tour d’horizon.

Le passage de la forte tempête tropicale au sud-est de Maurice, la veille de la Saint-Sylvestre, a tenu tout le pays en haleine. À vrai dire, le mois de décembre a été assez actif sur le plan cyclonique. Il y a eu d’abord Ambali, qui s’est formé le 5 décembre et qui est devenu un cyclone tropical très intense, suivi de Belna, nommé le même jour, mais à une heure différente. Les trois systèmes avaient tous atteint le stade de cyclone avec des vents soufflant à au moins 118 k/h près du centre.

À la météo, on affirme qu’il est trop tôt pour savoir quand d’autres cyclones suivront, mais qu’il n’est pas étonnant que d’autres tempêtes se forment dans la région puisque nous ne sommes qu’au début de la saison cyclonique, qui prendra fin le 15 mai.

Dans son «Summer 2019-2020 Outlook», publié le 4 novembre dernier, la station météorologique de Vacoas estime qu’il y aura la formation d’une dizaine de cyclones qui seront nommés dans la région du sud-ouest de l’océan Indien. «Les tempêtes ne seront pas nécessairement une menace directe pour les îles faisant partie de la République de Maurice», déclare-t-on à la station météo.

Ces terribles mois de janvier et février

Par ailleurs, selon la «tendance», c’est pendant le mois de janvier et de février que Maurice a connu plus de cyclones violents. Gervaise, qui avait ravagé Maurice en en 1975, a été baptisé le 2 février alors que les vents de 280 km/h engendrés par Carol avaient semé la désolation le 28 février 1960.

Dans les années ‘80, il y a eu plusieurs cyclones qui ont affecté Maurice en décembre et en janvier. Le 28 janvier 1989, le cyclone Firinga avait rasé sur son passage plusieurs demeures. L’on se souvient également de Hollanda qui, dans la nuit du 10 février 1994, est passé à moins de 20 kilomètres de Maurice.

L’ancien directeur de la station météorologique de Vacoas Subiraj Sok Appadu affirme, pour sa part, que si la plupart des cyclones ont affecté Maurice en janvier ou février, ce n’est pas un hasard. «Ce sont souvent les mois de l’année pendant lesquels toutes les conditions sont réunies pour la formation de tempêtes. Elles bénéficient par la suite d’éléments nécessaires pour une intensification», explique-t-il. Cependant, Subiraj Sok Appadu insiste sur le fait qu’un cyclone peut se former à n’importe quel moment pendant la période cyclonique.

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