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Devianee Bheekhun retrouvée à Rivière-des-Anguilles : un couple interrogé
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Devianee Bheekhun retrouvée à Rivière-des-Anguilles : un couple interrogé
Acte malveillant ou pas ? C’est ce que tentent de découvrir les enquêteurs suivant la mort de Devianee Bheekhun. L’autopsie pratiquée par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, hier, a attribué son décès à des blessures intracrâniennes. La thèse de foul play est privilégiée.
La police n’écarte pas la piste que cette habitante de Surinam, âgée de 41 ans, ait pu être tuée. Une enquête approfondie est en cours. Le corps sans vie de la quadragénaire a été retrouvé samedi soir au pied d’une falaise, à Rivière-des-Anguilles. Un habitant de Chamouny et sa compagne ont aussi été interrogés.
Son époux, Preetam Bheekhun, un maçon de 46 ans, avait rapporté sa disparition à la police de Souillac, le 3 janvier. Il a été longuement interrogé par les enquêteurs. Il a expliqué que son épouse, qui travaille comme bonne chez des Sud-Africains, dans un bungalow, à Tamarin, avait déserté le toit conjugal en janvier 2019, après avoir rencontré quelqu’un d’autre. Elle est à nouveau retournée chez eux en septembre. Mais, le 3 janvier, Devianee Bheekhun aurait envoyé un message à son époux, pour lui dire qu’elle ne souhaitait plus retourner vivre au sein du foyer familial.
Message intrigant
L’habitant de Surinam a déclaré aux enquêteurs que le matin du vendredi 3 janvier il a déposé son épouse, à moto, sur un arrêt d’autobus de la région, afin qu’elle puisse se rendre à Tamarin. Preetam Bheekhun aurait appelé Devianee pour savoir si elle est bien arrivée à son travail mais elle n’a pas répondu. Quelques heures plus tard, le maçon devait recevoir un message disant: «Mo pa pou rétourn lakaz. Mo pa happy avek twa. Mo konn enn lot dimounn dépi dézan. Mo pé al res ar li Flacq et mo pé aret travay. Mo dimounn kapav swagn mwa. Viv pou twa, get bann zanfan-la bien.»
Le père de deux enfants, âgés de 16 et 20 ans, souligne qu’il a trouvé le message étrange. Il s’est mis à la recherche de son épouse et est parti la voir sur son lieu de travail. Le patron de Devianee Bheekhun devait lui affirmer qu’elle n’était pas venue travailler ce jour-là et qu’elle avait dit qu’elle quittait son emploi. Quant au chauffeur de taxi qui a l’habitude de déposer Devianee Bheekhun au morcellement où elle travaille, il a témoigné l’avoir déposée devant la maison vers 7 heures ce jour-là.
Preetam Bheekhun trouvant tout cela louche, a alerté la police de Rivière-Noire, qui a questionné les protagonistes concernés. Ils ont tous confirmé leurs dires. Preetam Bheekhun a alors décidé de se rendre au poste de police de Souillac.
Joint à son domicile, Preetam Bheekhun confie être dans le flou. «Je laisse la police faire son travail. S’il y a des coupables dans cette affaire, qu’ils payent. Je n’arrive plus à manger et à dormir depuis qu’on a retrouvé mon épouse dans cet état», relate Preetam Bheekhun.
L’enquête est menée par la Crimininal Investigation Division du Sud et la Major Crime Investigation Team.
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