Remontons dans le temps. Le 29 juillet 1957, Satcam Boolell, qui n’avait pas encore obtenu le titre de chevalier (sir), créait un morcellement à l’Est avec l’aide de Lutchmeeparsad Badry. Il s’agit de Clavet. 63 ans plus tard, le village compte 300 habitants, un centre communautaire, un terrain de foot et un lieu de culte.

Puis, il y a aussi deux «laboutik», qui dépannent les habitants de Clavet. Heureusement d’ailleurs, sinon, ils auraient eu à faire tout le chemin jusqu’à Sébastopol pour «al tir rasion». Beaucoup pour une si petite superficie, diriez-vous ? Les habitants pensent autrement, et ce n’est pas Gundrunath Soopal qui dira le contraire…

Du haut de ses 78 ans, il est l’homme qui s’est démené pour que Clavet ne soit pas laissé sur la touche par les autorités. Il a été président du conseil de village de Sébastopol en 1987. Désormais, il occupe la présidence de l’association des Senior Citizens de Clavet. Autant dire qu’il connaît la région. «Il a fallu que je me batte pour que le village soit raccordé au réseau électrique en 1975. Lerla, inn bizin lager enkor ziska 1981 pou bis pasé», se remémore-t-il.

Mais les développements n’ont pas suivi. Gundrunath Soopal estime qu’il n’y a rien eu à Clavet depuis au moins une décennie. Les nids-de-poule sur la route menant vers Belle-Rive rendent le chemin impraticable.

Il y a aussi le jardin d’enfants qui se trouve dans un état lamentable. La clôture menace de céder. Des balançoires, il n’en reste plus que la structure et ce, depuis longtemps.

Plus loin, Kavish Kurmah, lui, a d’autres soucis. Il confie que souvent les autobus ne font pas le détour par le village et vont directement à Sébastopol, pénalisant ainsi les habitants. Puis, il aurait souhaité voir une salle de gym vu qu’ils n’ont pas vraiment de loisir à proximité.

«Nous avons soumis une demande au gouvernement pour qu’il puisse nous allouer des terrains avoisinants afin qu’on y construise d’autres maisons agrandissant ainsi le village de Clavet», explique Gundrunath Soopal. Ce dernier espère que le nécessaire sera fait sans devoir attendre dix ans…