Paradoxe. Alors que la plupart des réservoirs affichent une belle amélioration de leur taux de remplissage (voir le tableau) suivant les dernières averses, des habitants du Nord, de l’Ouest et du Sud, surtout, connaissent toujours des difficultés en approvisionnement d’eau, après avoir vécu un mois de décembre très dur à ce niveau. En cause : les nappes phréatiques.

Il faut d’abord savoir que 50 % de l’eau qui est distribuée provient des nappes phréatiques, contre 30 % aux réservoirs et 20 % aux rivières. Même si la situation des nappes souterraines s’est améliorée comparativement à celle qui prévalait en décembre, des sources concordantes de la Central Water Authority (CWA) expliquent qu’il est tout de même important de faire des provisions. Les nappes phréatiques, souligne-t-on, s’assèchent aussi vite qu’elles se remplissent. 

Prem Saddul, géomorphologue et ancien Chairman de la CWA, dit être confiant de l’état des nappes phréatiques. «Avec toutes les pluies que nous avons eues, il y a eu une infiltration rapide et avec les pluies que nous aurons jusqu’à mars, c’est bien parti pour nos réserves d’eau en surface et sous terre.» Il ajoute qu’il est persuadé que parmi les 300 nappes phréatiques du pays, celle de la région de Pierrefonds a été la plus gâtée avec les dernières averses. 

Taux de remplissage de nos réservoirs:

   Réservoirs                                            20.12.19                              08.01.2020