C’est la petite rentrée aujourd’hui, pour les écoliers âgés de cinq ans et pour les collégiens qui ont entre 11 et 12 ans. En effet, 24 772 enfants sont à l’école aujourd’hui. L’exercice d’admission, prévu ce vendredi 10 janvier  matin pour ces deux Grades, lance la nouvelle année scolaire. 

Ils seront 10 330 petits de Grade 1, âgés de cinq ans, à prendre pour la première fois le chemin de l’école primaire, aujourd’hui. C’est une toute nouvelle aventure qui débute pour eux, après au moins deux ans passés dans des écoles préscolaires. Comme d’habitude, certains vont laisser échapper quelques larmes alors que d’autres joueront aux grands qui n’ont pas peur de la «grande» école. 

Au secondaire, 14 442 nouveaux collégiens feront leur entrée en Grade 7. Au Quatre-Bornes State Secondary School, ce matin, parents et élèves interrogés expliquent qu’il y a une appréhension mais la plupart des filles sont contentes d'avoir au moins une camarade du primaire à leurs côtés.

Cette année, la grande nouveauté est qu’ils obtiendront leurs manuels scolaires gratuitement, surtout les livres proposés par l’Institut de pédagogie de Maurice. Une fois l’exercice d’admission passé aujourd’hui, la grande rentrée pour toutes les classes du primaire et du secondaire se fera lundi. Ce premier trimestre prend fin le 3 avril.

Rentrée mouvementée

Du cote du secondaire, déjà, le syndicat des enseignants des collèges d’État, la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), tire la sonnette d’alarme sur le nouvel emploi du temps des collégiens des Grades 7 à 9. Ce qui, pour le syndicat, est annonciateur d’une rentrée mouvementée. 

Selon le président de la GSSTU, Yugeshwur Kisto, ses collègues devront se démener pour enseigner au moins trois matières sur une durée hebdomadaire de deux périodes seulement. «Nous avons déjà informé le ministère de l’Éducation de ce problème. L’économie, la comptabilité et les Business Studies ne peuvent être étudiés uniquement en deux périodes par semaine, surtout qu’une période ne dure que 35 minutes.» 

Yugeshwur Kisto avance aussi que les Home Economics et le Design doivent, eux, être enseignés que sur une durée de quatre périodes hebdomadaire, incluant deux périodes pour la partie pratique. «Ce problème, nous le rencontrons depuis l’année dernière. On nous demande de réunir tous les collégiens dans une seule et même salle de classe, pour faire la partie pratique de ces matières. Mais ce n’est pas facile de gérer une classe de plus de 20 élèves pour cet aspect particulier. On nous a fait comprendre qu’il y avait un manque d’enseignants en 2019, mais depuis, n’y a-t-il toujours pas de profs pour ces matières ?» 

Augmentation du contenu

Le syndicaliste soutient aussi que, pour l’économie, la comptabilité et les Business Studies, il y a eu une augmentation du contenu à étudier mais qu’il n’y a pas assez de temps pour tout faire assimiler aux collégiens. «Nous avons envoyé plusieurs lettres au ministère, mais elles sont restées sans réponse. Ce que nous voulons, c’est avoir trois périodes pour chacune de ces trois matières.» 

Hormis ce problème, la GSSTU ne comprend pas comment l’exercice de transfert des enseignants n’a pas encore été complété alors que c’est déjà la rentrée. L’on comprend que ces changements d’affectation doivent se tenir durant le mois de décembre, or, cette année, rien n’a encore été fait. «C’est la première fois que nous n’avons pas eu de fiche à remplir pour les transferts et ni n’avons eu de comité à ce sujet. Le délai risque d’être court pour les enseignants qui seront mutés vers un autre établissement», soutient Kisto Yugeshwur. Sollicité, le ministère de l’Éducation demande au syndicat de prendre contact avec les zones respectives, pour régler les différentes difficultés rencontrées.