Du sable plein les yeux! Au sens propre comme au figuré.  L’étape  marathon et ses 534 km de spéciale entre  les  villes  d’Haradh et  Shubaytah,  hier,  a  vu les pilotes et les équipages entrer dans une zone particulièrement  redoutée,  à savoir  l’Empty  Quarter,  la plus  grande  étendue  de sable   ininterrompue   au monde. Ce désert immense qui  s’étend  sur  plus  de 650000 km2 entre l’Arabie Saoudite, le Yémen, l’Oman et les Emirats Arabes Unisa été rude.

Plusieurs voitures,  dont  celle de    l’équipage français de SRT Racing, M a t h i e u Serradori - Fabian Lurquin, ont   subi des dégâts. Pour rappel, ce   buggy deux roues motrices   a été conçu par le Mauricien Julien Hardy. Après un tonneau dans les dunes, le pare-brise n’a pas résisté au choc.

Comme  aucune  assistance  n’est  permise  dans cette  étape  marathon, les pilotes  ne  peuvent  remplacer  le  pare-brise  et  ce matin, ils s’élanceront sans. Julien Hardy raconte qu’il y a des lunettes de protection  dans  la  voiture.  Pour cette 11e et avant-dernière étape aujourd’hui,  les pilotes iront du côté de Haradh pour une spéciale de 379  km  avec  de  nouveau des dunes à n’en plus finir. L’équipage  Mathieu  Serradori  -  Fabian  Lurquin devra «avaler» les  dunes.  «C’est  une  course  pour  les durs après tout», fait remarquer Julien Hardy.

Ils  ne  seront  pas  les seuls  à  le  faire.  Fernando Alonso  a  lui  aussi  perdu le pare-brise de sa Toyota Hilux hier après deux tonneaux  spectaculaires  qui font le buzz sur les réseaux sociaux. Le double champion  du  monde  de  Formule 1 a vraiment limité la casse en ne perdant qu’une heure au classement. Hier, l’Espagnol a fait quelques kilomètres sans pare-brise et devra répéter l’exercice aujourd’hui.

Julien Hardy raconte aussi que l’équipe de SRT Racing avait réussi à convaincre des Saoudiens de livrer un pare-brise  au  tandem  Serradori-Larquin. Mais après discussions, la décision a été prise de ne pas le faire car cela aurait pu être interprété comme une entorse au règlement qui stipule qu’aucune assistance    n’est    permise pour cette étape marathon. Mieux  vaut  terminer  dans les   dix   premiers   qu’être disqualifiés pour une histoire de pare-brise.

Au classement général : Carlos Sainz prend le large

L’Espagnol Carlos Sainz (Mini)  s’est  adjugé  la  10eétape du rallye Dakar-2020 hier et a repris de la marge en tête du classement général, à deux journées de la fin de la course. Sainz a profité des erreurs de navigation de ses  poursuivants  Stéphane Peterhansel (Mini) et Nasser Al-Attiyah (Toyota), qui ont perdu respectivement 11 min 48 sec et 17 min 46 sec sur le leader.

Au  général,  le  double vainqueur de l’épreuve, qui était talonné par Al-Attiyah au départ de l’étape, devance désormais le tenant du titre de 18 min 10 sec et «Peter» de 18 min 26 sec.   

Novice   sur   le   Dakar, Fernando Alonso (Toyota) a perdu plus d’une heure après avoir été victime d’un double tonneau après quelques kilomètres.

En moto, l’Espagnol Joan Barreda (Honda) a remporté la dixième étape, tandis que l’Américain  Ricky Brabec (Honda) a encore accru son avance en tête du général à deux journées de la fin. Barreda s’impose avec une minute d’avance sur Brabec et Honda s’offre un triplé avec la troisième place de l’Argentin Kevin Benavides.

Au  classement  général, Brabec accentue encore son leadership et compte désormais 25  minutes  d’avance sur   son   dauphin   Pablo Quintanilla (Husqvarna).

À cause de vents violents, l’étape du jour a été interrompue au km 345 et les temps arrêtés au 223e km de la spéciale.