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Raj Callychurn: «Le film ‘1930’ traitera de la vie de SAJ avant la politique»
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Raj Callychurn: «Le film ‘1930’ traitera de la vie de SAJ avant la politique»
Dans quelques jours, débute le tournage de «1930». Parlez-nous en.
C’est une production 100 % locale avec des acteurs en herbe. Je veux démontrer à travers ce film qu’une personne qui émane d’un milieu modeste peut atteindre les plus hauts sommets. Pour arriver à ses fins, chacun doit faire beaucoup de sacrifices et d’efforts. Comme l’a fait le personnage central du film: l’ancien Premier ministre, sir Anerood Jugnauth (SAJ). Il est issu d’un milieu très modeste mais il a atteint des sommets. Mais je tiens à préciser que le film est apolitique.
SAJ n’est pas le seul. Vous auriez pu choisir sir Seewoosagur Ramgoolam, qui lui aussi vient d’un milieu modeste.
J’ai aussi pensé à sir Seewoosagur Ramgoolam, mais il n’y avait pas grand monde qui pouvait nous retracer son histoire, surtout de sa naissance jusqu’à son entrée dans le monde politique. D’ailleurs, s’il y a des gens qui peuvent nous aider à le faire, ils sont les bienvenus. J’ai préféré opter pour SAJ car il est encore en vie et peut nous décrire son parcours.
Hormis sir Seewoosagur Ramgoolam et SAJ, je m’intéresse à la vie de Maurice Curé ou encore à celle de Renganaden Seeneevassen. J’espère un jour faire une série sur toutes ces personnes qui ont marqué l’histoire de Maurice.
Avez-vous pu facilement convaincre SAJ de faire partie de votre film?
SAJ est heureux qu’on ait pensé à lui. Alors, cela n’a pas été difficile de le convaincre. Il a fallu que j’aille le rencontrer pour connaître son histoire. Et c’est devant les caméras qu’il nous a raconté son parcours. Mon équipe et moi avons eu à tout retranscrire et, voilà après environ six mois, nous sommes fin prêts à débuter le tournage du film. En tout cas, nous espérons qu’il fera une apparition lors du film. Pour le moment, il n’a pas encore dit s’il acceptera d’y figurer. Toutefois, lors du lancement du tournage, prévu le 21 janvier, il sera à nos côtés.
Quid de celui qui incarnera le personnage principal?
Ce que je peux déjà dire, c’est que cet acteur a déjà figuré dans des productions locales et internationales. Donc, il a une connaissance de ce qu’il faut faire lors d’un tournage.
Et pourquoi avoir mis l’accent sur les jeunes talents méconnus du public?
Je veux justement promouvoir les talents que nous avons à Maurice. Plusieurs de ces acteurs ont tenu des places de figurants lors des productions locales, voire internationales. Mais ils n’ont pas eu la chance de vraiment briller. À présent, la direction de «1930» veut leur donner cette chance.
Qu’en est-il du casting ?
Beaucoup de personnes ont démontré un intérêt pour ce film. Mais en apprenant qu’il faudra tourner dans un environnement fidèle aux années 30, plusieurs se sont désistés. Au final, nous nous sommes retrouvés avec pas moins de 150 personnes. Il faut savoir que nous avons créé un village comme c’était le cas dans les années 1930 dans la région de Plaine-des-Roches pour l’occasion. Un village dépourvu d’électricité et d’autres facilités dont nous bénéficions de nos jours.
Réaliser un tel projet nécessite un budget important...
Effectivement. Surtout qu’une partie des gens faisant partie de la production viennent de l’étranger. Notamment de l’Afrique du Sud, de Dubaï ou encore de l’Inde. Je les ai rencontrés alors que je travaillais dans la restauration. Il faut savoir que je suis à la tête de 13 entreprises, oeuvrant notamment dans le recrutement, le transport, les tour-opérateurs et les pièces détachées.
Ce projet me tient à cœur car je suis issu d’une famille très modeste. Mon père était laboureur mais cela ne l’a pas empêché, lui et ma mère, de me soutenir tout au long de mon parcours. Je suis parti faire mes études en Angleterre, mais j’ai décidé de revenir au pays. Avec mon équipe, composée de 90 personnes, notamment de techniciens, cameramen et autres, nous sommes prêts à relever le défi.
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