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Assises: les propositions sont analysées
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Assises: les propositions sont analysées
Le 15 janvier était la date limite pour la soumission des propositions depuis la tenue des assises de l’environnement. La liste semble longue. Le ministère de tutelle analyse actuellement les suggestions. Les solutions pour le court terme seront rendues publiques bientôt.
Plusieurs individus, groupes ou autres ont envoyé leurs suggestions en vue de baliser la National Environmental Strategy 2020-2030 pour un environnement plus sain et une gestion améliorée. Les membres de Fridays for Future Mauritius, un mouvement qui mène un combat pour le changement climatique, ont été à la rencontre de Kavy Ramano, le ministre de l’Environnement.
Lors de ce rendez-vous, ils lui ont fait part de leurs propositions dans un document rédigé dans le sillage de la session sur le changement climatique. Ils ont aussi rappelé les propositions faites au précédent ministre de l’Environnement et aux maires actuels. Une des suggestions concerne la mise en place d’un meilleur système pour la prévention et le contrôle des incendies sur les montagnes et qui polluent l’air et détruisent la biodiversité. Un souci environnemental que l’on a tendance à délaisser.
D’autre part, il faudrait, selon ce mouvement, installer davantage de poubelles dans toutes les villes et en particulier dans les marchés afin d’encourager les gens à se débarrasser de leurs déchets de manière appropriée.
«Malheureusement, même si les lois existent, elles ne sont pas appliquées par la police, ce qui est inacceptable. Les forces de police devraient être convenablement formées et être sensibilisées aux lois environnementales en vigueur dans le pays afin d’empêcher les gens de jeter leurs déchets.» Comme pour beaucoup d’autres pays, il demande que l’État mauricien proclame un état d’urgence pour faire du changement climatique une priorité.
«Cela devrait être suivi par la réforme, le renforcement et la création de lois environnementales plus strictes. Il faut aussi s’assurer que les lois soient correctement appliquées et aborder la crise écologique en priorité en inscrivant l’environnement et les objectifs climatiques dans la Constitution», estime la coordinatrice Victoria Desvaux.
Pour les membres de Fridays for Future, les assises ont été une initiative positive, mais il serait bénéfique qu’une seconde session soit organisée et que plus de temps soit accordé aux discussions de type table ronde plutôt que de faire place aux présentations et aux déclarations de suivi.
Pour eux, «les assises n’ont pas permis les échanges entre différentes parties prenantes, ce qui a constitué un facteur très limitant. En outre, les présentations faites par les divers intervenants étaient souvent redondantes, car la majorité des personnes présentes dans la salle étaient déjà bien informées sur les questions abordées». Aussi, ils pensent qu’il serait utile que le ministre Kavy Ramano participe également à la table ronde afin d’avoir une interaction directe avec un maximum d’acteurs du secteur.
Le ministre a énuméré quelques projets qu’il souhaite mettre en place, étape par étape. En premier lieu, vers février, les propositions pour le court terme seront rendues publiques. Subséquemment entre mars et avril, les plans directeurs issus des assises seront émis. Pour ce qui est de la rédaction du Climate Change Bill, sa finalisation est en cours et sa présentation au Parlement comprendra également des débats sur le changement climatique et l’économie circulaire est une des priorités.
Quant aux propositions de Zero Waste Maurtius, une organisation qui se concentre sur la réduction des déchets, celles-ci ont été recueillies sur sa plateforme en ligne car il était question de regrouper les suggestions des citoyens sur les déchets. Les différentes propositions ont été regroupées par Liisa Espitalier-Noël et Victoria Desvaux, coordinatrices du groupe.
Parmi les demandes, il y a la mise en place de centres de compostage dans le périmètre des municipalités pour tous les déchets verts. «Cette mesure pourrait aller de pair avec le compost à bas prix en vue d’éliminer graduellement les produits chimiques nocifs pour la santé de nos sols, que ce soit dans les cours d’agriculture, auprès du public ou des travailleurs du secteur agricole.» D’autre part, selon eux, un support financier peut aider les organisations non-gouvernementales ou autres organismes, qui gèrent le recyclage comme Mission Verte, We-recycle, Plancton, BEM Recycling, entre autres. Ces organisations ont du mal à organiser les collectes et les dépôts autour de l’île vu qu’ils ne peuvent fonctionner correctement sans personnel et équipements supplémentaires.
Les citoyens proposent aussi de «donner de la valeur à ceux qui travaillent dans le secteur des déchets, d’entretenir correctement les camions de collecte et d’éliminer progressivement ceux qui sont ouverts et dont les déchets peuvent s’envoler. Ils suggèrent plus de contrôle et de traçabilité sur les collecteurs de déchets pour éviter les décharges sauvages.»
Les citoyens attendent désormais de voir les sélections du ministère. Cette instance avait fait appel à des propositions réalisables dans le court, moyen ou long termes. Reste à voir combien de propositions seront considérées.
Des professionnels, artistes et ONG ont eu des échanges visant à améliorer l’environnement en marge de la «Green Revolution and Sustainable Development Conference 2020.»
Six panels pour trouver des solutions énergétiques
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/conference_sur_lenvironnement_16_janvier_a_la_municipalite_de_quatre_bornes.jpg" width="620" />
<figcaption>Le vice-président, Eddy Boissézon, achetant du miel bio à Anita Larché, apicultrice depuis quatre ans.</figcaption>
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<p style="text-align: justify;">La protection de l’environnement ne se fait plus à l’aide d’images et de posters. Place aux idées innovantes visant à améliorer notre mode de vie en préservant notre environnement. Ainsi, de vives discussions entre des professionnels, le public et des membres du gouvernement ont eu lieu jeudi, à la municipalité de Quatre-Bornes, en présence du vice-président de la République, Eddy Boissézon, et de la secrétaire parlementaire privée Tania Diolle.</p>
<p style="text-align: justify;">Eco-Enterpreneurship and Financing with Focus on Green and Sustaining Building, Green and Creative Quatre-Bornes, Sustainability and Eco-Citizenship, Eco-Creativity and Innovation Research with focus on Eco-Designing and Recycled Arts and Crafts, Eco-Schooling Curriculum Capacity Building for those involved in the Green and Creative Quatre Bornes Program et Eco-Sensitisation and Public Awareness through short films, Video, Youtube and Multimédia and ICT-based tools, tels sont les six groupes qui se sont exprimés sur comment mieux s’investir pour le développement durable dans son secteur de spécialisation.</p>
<p style="text-align: justify;">Intervenant au nom du secteur de la construction sur le panel Eco-Entrepreneurship and Financing with Focus on Green and Sustaining Building, François de Grivel, Chairman de Grivel Group of Companies, souligne qu’il faut opter pour un «bâtiment propre», soit un bâtiment qui met en valeur la nature et l’environnement. Pour ce faire, il faut revoir en premier la matière utilisée pour la production des solutions énergétiques comme les photovoltaïques. Les panels Green and Creative Quatre Bornes et Sustainability and Eco-Citizenship ont évoqué une prise de responsabilité plus marquée de la part des secteurs privé et public afin de promouvoir la tendance <em>«eco-friendly environment».</em> Évoquant l’aspect social, ils maintiennent qu’il faut former des gens afin de mieux protéger l’environnement, tout en étant créatif.</p>
<h3 style="text-align: justify;">Énergie propre</h3>
<p style="text-align: justify;">Le groupe Eco-Creativity and Innovation Research with focus on Eco-Designing and Recycled Arts and Crafts, a lui fait mention de la production de l’énergie propre. Un des intervenants de ce panel, Premchand Teeloku, directeur de<em> Prem BTSC Ltd</em>, anticipe la création du diesel et de l’électricité avec du plastique.</p>
<p style="text-align: justify;">Parlant de formation et d’éducation, le panel Eco-Schooling Curriculum Capacity Building for those involved in the Green and Creative Quatre-Bornes Program a évoqué la nécessité de normes internationales et de manuels déjà rédigés pour un <em>«eco-schooling»</em>. Clara Calou, directrice de <em>Positive Management Ltd</em>, pense que l’«eco-school» sera un atout en vue de sensibiliser les jeunes sur la protection de l’environnement. À ce propos, il y aura un appel au gouvernement pour l’introduction du concept de <em>«National eco-school».</em></p>
<p style="text-align: justify;">Le dernier panel, Eco-Sensitisation and Public Awareness through short films, Video, Youtube and Multimédia and ICT-based tools, propose un<em> «eco-studio»</em> pour mieux disséminer les informations au grand public et ainsi mieux protéger l’environnement.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour ses débuts, la secrétaire parlementaire privée de la région, Tania Diolle, a annoncé que le ministre de l’Environnement procédera prochainement à l’installation de<em> «water dispensers»</em> dans la ville de Quatre-Bornes pour inciter la population à réduire son utilisation des bouteilles d’eau en plastique.</p>
<p style="text-align: justify;">Un <em>«community eco-friendly action plan»</em> sera établi pour mettre en pratique ces idées innovantes. Le même exercice sera répliqué à Vacoas pour mesurer l’impact de ces échanges.</p>
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