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Accident mortel: «Je devais mettre la voiture dans le parking», dit le mineur

21 janvier 2020, 19:34

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Accident mortel: «Je devais mettre la voiture dans le parking», dit le mineur

Le drame qui s’est produit hier matin dans la capitale, a choqué plus d’un. Un adolescent de 15 ans, au volant d’une voiture, a percuté deux piétons. L’un d’eux est mort sur le coup. L’accident a eu lieu à l’angle des rues La Reine et Joseph Rivière, à Port-Louis. Selon nos informations, le mineur aurait appuyé sur l’accélérateur au lieu du frein. Il a alors endommagé deux panneaux de signalisation et par là même, heurté deux piétons. L’un d’eux, une femme âgée de 24 ans et domiciliée à Bon-Accueil, a reçu des blessures superficielles.

Quant à Mumtaz Bissessur, un habitant d’Henrietta de 68 ans, il est mort sur le coup. Selon les proches de Mumtaz, ce dernier s’était rendu dans la capitale pour une session de prière. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Prem Chamane, a attribué son décès à «un traumatisme lié à de multiple blessures

L’adolescent, soumis à un interrogatoire au poste de police de Trou-Fanfaron, en présence de sa mère, dit avoir agi sur les instructions de son patron. Le jeune garçon travaille comme «helper» dans un commerce. Selon lui, c’est son collègue, un habitant de Rose-Hill âgé de 28 ans, qui lui aurait demandé de déplacer la voiture et de le mettre sur une aire de stationnement. «Tout d’un coup, j’ai perdu le contrôle du véhicule et j’ai heurté deux personnes», a relaté l’adolescent.

Le propriétaire de la voiture soutient lui : «Je n’ai jamais demandé à l’adolescent de bouger la voiture. Les clefs se trouvaient sur la table. Il les a prises sans que je ne le sache

 L’enquête, placée sous la supervision de l’assistant commissaire de police Madhow, Divisional Commander de Port-Louis Nord, se poursuit. L’adolescent, orphelin de père, a comparu devant le tribunal de Port-Louis, hier après-midi, où une accusation provisoire d’homicide involontaire a été déposée contre lui.Il a obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 40 000. Toutefois, n’ayant pas les moyens de payer sa caution, il a été conduit au Correctional Youth Centre.

 Ce drame montre par ailleurs que le travail des mineurs est bien une réalité à Maurice, alors que selon la Labour Act, l’âge minimum légal pour travailler est de 16 ans. La Labour Act a été amendée afin d’être en conformité avec la réglementation sur l’éducation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans.