Plus de 330 personnes s’apprêtaient à passer la nuit dans les trois centres mis à leur disposition notamment 148 personnes à Roche-Bois, huit à cité La Cure et 182 Bambous, hier, mercredi 22 janvier. A ce matin, ils avaient tous quitté les lieux.

Quelle est leur histoire ? En fait, la plupart des sinistrés que nous avons interrogés ne revendiquent qu’un droit: celui d’un logement décent.

«Ce n’est pas pour les Rs 182 que je viens ici. Je recherche un abri pour mes enfants. Où aller chercher les Rs 100 000 demandées comme dépôt pour une maison décente?» s’exclame Lucette Ursule de Roche-Bois. Depuis 14 ans, elle loue une maison dans laquelle elle vit avec son fils et ses deux petits-enfants. «Leur mère est morte et j’en ai la charge. Je ne peux les trimballer au centre de refuge à chaque fois qu’il pleut.»

Marie Claire Lascarie et Isabelle Armoogum  d’indiquer qu’elles ne demandent pas «l’aumône mais que ce gouvernement nous aide à trouver une maison voire un lopin de terrain où l’on pourrait construire une maison».  Peu importe l’endroit proposé, disent-elles, elles sont prêtes à s’y installer. «J’ai un enfant handicapé. À chaque fois que le temps nous joue des tours, je ne peux venir dans le centre escorté par la police», confie Isabelle Armoogum.