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La Gaulette: un hameau transformé en village touristique

24 janvier 2020, 18:30

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La Gaulette: un hameau transformé en village touristique

La Gaulette était autrefois un village de pêcheurs comme tant d’autres à Maurice. Aujourd’hui, cette localité s’est transformée en un village touristique après avoir connu de nombreux développements économiques, démographiques et infrastructurels d’envergure. Dans un passé lointain, les habitants vivaient de ce qu’ils pêchaient et de la culture de légumes. L’évolution connue par le village de La Gaulette est impressionnante. Et ce n’est pas le couple Esan qui dira le contraire. Ils sont les propriétaires de L’American Café, ouvert à La Gaulette. Jenny Ittoo Esan et son époux Prem ont quitté Maurice en 1995 et ont travaillé pendant plus de 20 ans dans un restaurant opérant sur un terrain de golf en Floride. 

C’est en 2012 que le couple a regagné le pays pour se lancer dans la restauration. Or, le mari et la femme racontent que le village qu’ils ont quitté et celui qu’ils ont revu en 2012 n’est plus le même. «Le village de pêcheurs, c’est du l’histoire ancienne», dit Prem Esan, 69 ans. 

«Certes, il y fait toujours bon pour vivre mais je dois admettre que les habitants ont dû se débrouiller pour s’en sortir. De nos jours, le sud-ouest est très apprécié par les touristes. Ce qui explique des hôtels et des villas ne cessent de se construire. Le bon côté des choses est qu’au fil des années, les habitants ont eu plus d’ouvertures avec tous les développements entrepris dans ce hameau et dans la région.»

Aujourd’hui, le village a son propre poste de police, un supermarché, des restaurants, des boutiques touristiques, sans oublier des magasins spécialisés en sports nautiques notamment en kitesurf. 

«Bis» huit heures

Même si Prem Esan a passé la moitié de sa vie aux États-Unis, il garde quand même des souvenirs d’antan de son village. Aux dires de notre interlocuteur, il n’y avait pas d’horloges à l’époque. Par contre, il y avait le fameux «bis» de Baie-du-cap, qui passait à La Gaulette à huit heures pile. C’est en voyant le bus que les enfants incluant Prem Esan se précipitaient à l’école primaire de Case-Noyale. «C’était la belle vie même si nous étions pauvres. Je me souviens comment les enfants de Le Morne, Coteau-Raffin et La Gaulette fréquentaient une seule école, soit celle de Case-Noyale. Pour nous, le monde semblait petit. J’ai beau voyager mais je n’ai pas trouvé mieux que La Gaulette. Oui, La Gaulette était pauvre à bien des égards mais nous avons tous su nous battre pour survivre. À présent, nous avons un village développé.»

Prem Esan, qui vient d’une fratrie de huit enfants, raconte aussi les cyclones. «J’ai connu trois tempêtes cycloniques, notamment Carole, Gervaise et Hollanda, qui avaient fait de sérieux dégâts. Je vivais dans une maison en tôle et après le passage du cyclone Carole, notre maison était aplatie comme une crêpe. Ainsi, nous avions pour habitude de construire des maisons en paille...nos uniques abris. Je me souviens aussi des boîtes de saumon (NdlR: maquereaux) que ma mère achetait pendant les temps cycloniques.»

Les habitants ont su apprécier leur village à sa juste valeur. En d’autres mots, le village que l’on voit aujourd’hui est le fruit des efforts de tout un chacun. À La Gaulette, les chambres, studios et petits hébergements à louer se sont multipliés. «Les habitants ont graduellement fait de la place dans leurs maisons pour accommoder les touristes. Et c’est ainsi que de nombreuses cases en tôle ont fait place à des bâtiments en béton, dont certains avec l’option de chambres supplémentaires pour les touristes», raconte Prem Esan.

Quant à Jenny Ittoo Esan, elle estime que le développement de La Gaulette est arrivé avec celui de di-verses activités nautiques au Morne dont le surf. Si dans le village voisin, ce sont les hôtels qui dominent, à La Gaulette, ce sontles villas où les studios à louer règnent en maître.

Jenny Ittoo Esan: cocktail de charme et d’intelligence émotionnelle

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/leader-jenny_ittoo_esan_lors_du_concours_de_beaute_mrs_mauritius_world_and_universe.jpg" width="620" />
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<p style="text-align: justify;">Jeejabye Ittoo Esan, plus connue comme Jenny, gère <em>&laquo;L&rsquo;American Café&raquo;</em> avec son mari. Avant de quitter Maurice, elle a participé au concours Miss Mauritius. Elle a eu l&rsquo;occasion de fouler à nouveau le podium après son retour lorsqu&rsquo;elle a participé à Mrs Mauritius World and Universe 2019. Finaliste en octobre dernier au concours Mrs talent, à l&rsquo;hôtel Hibiscus, elle a exécuté une danse d&rsquo;adoration avec des drapeaux sur la chanson &laquo;Kiss of Fire&raquo; de Kathryn Marquis Gospel. Ce qui lui a permis de remporter le titre de Mrs Best Talent. Et lors de la grande finale au Hennessy Park Hotel, elle a remporté le titre de Mrs Charm. Mais Jenny Ittoo Esan ne mise pas que sur sa beauté et son talent. Depuis quelques années, cette femme au grand cœur a mis sur pied l&rsquo;organisation Feed The Hungers. Comme elle est déjà dans la restauration, elle offre le déjeuner aux enfants du préscolaire pour leur fête de fin d&rsquo;année scolaire et vient en aide aussi aux enfants du village. D&rsquo;ailleurs, pendant sa participation aux concours de beauté susmentionnés, elle a eu l&rsquo;occasion de servir les enfants de l&rsquo;organisation La Porte Du Bonheur à Mahébourg. Ils ont reçu ce jour-là des cadeaux de Noël.</p>