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Grosses pluies: le gandia aussi dans les choux…

2 février 2020, 17:30

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Grosses pluies: le gandia aussi dans les choux…

Il n’y a pas que les légumes qui ont mauvaise mine et qui coûtent cher depuis quelques semaines. Il y a cette autre petite plante verte que certains Mauriciens aiment bien consommer…

Entre Rs 3 300 et Rs 4 000 le gramme, le cannabis vaut de l’or en ce moment sur le marché mauricien. Pour cause, les consommateurs parlent d’une augmentation de plus de 100 %, depuis peu. «Avan, ti pe pey sa ant Rs 1 500 ek Rs 2 000 gram. Ladan gagn ziska 7 sigaret», insistent des fumeurs, qui voient leur argent partir en fumée.

D’autre part, on n’en trouve plus dans les «coins» habituels. Il faut vraiment avoir de bonnes relations avec les «vander» pour pouvoir s’en procurer et essayer de négocier quelque peu le prix. «Si to korek ek zot, li kapav al ziska Rs 2 200, dizon.» Cela dit, cela dépend de la cargaison du dealer. «Quand la marchandise est en petite quantité, il n’est pas question d’essayer d’en obtenir à meilleur marché. Pour en consommer, il faut alors mettre le prix fort. Pena swa!»

Cette augmentation est due, certes, au fait que les descentes policières sont de plus en plus nombreuses, quasi quotidiennes, et ce à divers endroits du pays. «Ena gagn trapé, ena dérasiné toulezour.» Mais, ces derniers temps, il y a eu les grosses pluies, les intempéries qui ont endommagé les plantes trouvant notamment à flanc de montagne, de colline, ou près des cours d’eau.

De ce fait, le cannabis se fait rare. Il faut savoir que pour être «rentable» et pour pouvoir être consommée, la plante doit grandir et parvenir à maturité, ce qui fait qu’il faut patienter six mois au minimum, voire un an. «Mais ici, nous attendons rarement un an, au risque de nous faire prendre ou de tout perdre. Nou koupé lor 6-7 mwa mem.»

Du coup, la drogue synthétique demeure une option pour certains. «En raison de son prix, soit dans les Rs 100 à Rs 150, beaucoup se tournent vers cette alternative. Pli mas ser ek rar, pli dimounn pou rod solision bon marsé pou met nisa.»

De fil en aiguille, plusieurs revendeurs de gandia se sont reconvertis en dealers de synthé. «Nou finn realizé ki klientel-la enorm. Ek au final, synthé kapav met lor marsé toulé zour, li rapport ankor plis», indiquent ceux qui évoluent dans le milieu. Au risque de finir six pieds sous terre…